THE BIKERIDERS

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Les films sur les motards se font rares depuis quelques années. À vrai dire, depuis la fin de l’excellente série Sons of Anarchy, on replonge plutôt dans les vieux classiques à la Easy Riders. C’est donc avec un certain étonnement qu’on a vu Jeff Nichols revenir après plus de six ans d’absence (et le très beau Loving) pour The Bikeriders, inspiré du livre de photos de Danny Lyon de 1967.

Le pari est amplement réussi pour le cinéaste texan qui parvient à moderniser le sujet tout en respectant l’époque et ses codes. Dans un sillage proche du Scorsese-films de gangster, The Bikeriders tourne autour du récit du personnage de Jodie Comer, qui sert de fil conducteur (vous l’avez ?) au récit. Si elle est forcément plus en retrait pour ce qui est des grosses bécanes, contrairement aux personnages de Tom Hardy et Austin Butler, elle n’en est pas moins présente et décisive.

D’ailleurs, avec sa place de narratrice et son accent typique de Chicago, son personnage rappelle fortement celui de Linda Manz dans Les Moissons du ciel de Terrence Malick. Même regard décalé, même alternance de commentaires factuels et de pensées plus complexes. Cette parenté avec le réalisateur de The Tree of Life, Jeff Nichols la partage depuis le début : même directrice de casting, même rapport à la nature américaine, révélations de Jessica Chastain sous leurs caméras respectives, même respect mutuel.

Mais n’oublions pas que The Bikeriders reste un film de motards, avec ses vestes en cuir, ses bastons, ses shots d’alcools et ses démêlées avec la police. Le film réactive l’esprit libertaire de l’Amérique des années 1960. Le film est bien aidé par son casting de gueule, qui outre le duo Butler-Hardy (à la forte dimension érotico-gay), aligne Michael Shannon, Mike Faist et même Norman Reedus. Un film qui sent bon le gasoil.

The Bikeriders commencerait presque comme une comédie romantique sous la caméra de Jeff Nichols, avec sa rencontre initiale dans un lieu incongru, sa girl next door et son beau bad boy ténébreux que l'on jurerait de papier glacé.The Bikeriders continue comme une comédie ...

Absent des écrans depuis plus de 8 ans, Jeff Nichols a subi les atermoiements de l’industrie, associé à plusieurs projets reportés ou annulés. Son retour renoue d’une certaine manière avec ses débuts : The Bikeriders partage certaines thématiques communes avec Shotgun ...

Réalisé par Jeff Nichols, The Bikeriders s'inspire d'un livre d’entretiens et de photos du même nom, publié en 1967 par Danny Lyon. Jeff Nichols est l'un des réalisateurs américains les plus prometteurs de sa génération, un "jeune" réalisateur que ...