ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX en VOD
- De
- 1970
- 115 mn
- Drame
- Etats-Unis
- Tous publics
- VF - HD
PARCE QUE
Jane Fonda et Michael Sarrazin forment à l’écran un couple charismatique, tendu vers l’espoir de pouvoir enfin s’en sortir. Pour la comédienne, pas encore devenue star en 1969 au moment où le film arrive sur les écrans, (« Barbarella » de son mari Roger Vadim l’a révélée l’année précédente), c’est le prémisse d’une immense carrière : « Klute », « Julia », « Le syndrome chinois » ou « La maison du lac » aux côtés de son père Henry en feront ensuite une icone hollywoodienne. Sarrazin lui connaitra un parcours plus modeste, croisant tout de même la route de réalisateurs comme Paul Newman ou Peter Yates.
« On achève bien les chevaux » est le 6e film de Sydney Pollack, son premier succès public et critique. Nommé 6 fois aux Oscars, (récompensé pour celui du meilleur second rôle féminin, il lui ouvre les portes de la reconnaissance. « Jeremiah Johnson », « Nos plus belles années », « Les trois jours du Condor », « Tootsie », « Out of Africa » ou « La firme » feront de Pollack un des cinéastes les mieux considérés des années 70-80-90. Il succombe en 2008 à un cancer à l’âge d e73 ans : ses cendres ont été dispersées le long de la piste de l’aéroport de van Nuys à Los Angeles...
Le film est adapté d’un roman publié en 1935, signé Horace McCoy. L’écrivain a depuis été comparé à Steinbeck ou Hemingway mais son œuvre n’a été reconnue qu’après sa mort en 1955 dans une indifférence à peu près totale. Originaire du Tennesse, né dans un milieu pauvre, vendeur de journaux dès ses 12 ans, McCoy vivra cruellement la grande dépression des années 30, terreau d’un travail d’écrivain qui n’aura de cesse de pourfendre le fantasme patriotique du « rêve américain ». Scénariste à ses heures, le romancier a également publié « Un linceul n’a pas de poches », adapté au cinéma en France par Jean-Pierre Mocky en 1974.
Le film dégage une impression d’étouffement constante ; C’est évidemment dû au choix de mise en scène de Sydney Pollack qui situe l’essentiel de l’action dans une salle de danse. Mais cette sensation est encore renforcée par ce que vivent les personnages principaux, Gloria et Robert, obligés de danser jusqu’à l’épuisement pour espérer remporter l’argent du prix du concours. L’incroyable séquence du sprint-marathon de danse, (filmée par Pollack sur des patins à roulette), donne une idée précise de ce que vivent les concurrents, devenus esclaves de leur ambition...