CALTIKI, MONSTRE IMMORTEL

en VOD

Bienvenue dans le monde réjouissant de la série B italienne. Le sort de notre planète est en jeu face à un monstre gélatineux vorace et apparemment indestructible. De quoi alimenter un suspense bien mené où savants et militaires tentent de sauver la mise à l’humanité, ce qui n’est pas gagné. Caltiki, le monstre immortel (1959) retrouve tous les ingrédients propres à réjouir les amateurs de films d’horreur et de science-fiction.

Si cette œuvre divertissante évoque de grands succès de la science-fiction, américains comme Danger planétaire d’Irvin Yeaworth, ou anglais comme Le Monstre de Val Guest, ce n’est pas un hasard. Les compagnies de production italiennes prenaient un malin plaisir à détourner de grands succès anglo-saxons pour essayer de les arranger à leur façon. Quitte à faire croire qu’il s’agissait de films hollywoodiens pour attirer le public. La relecture « à l’italienne » des codes du genre est un régal dans Caltiki tant on sent la jubilation de Robert Hampton (pseudonyme américanisé de Riccardo Freda) pour faire partager ces aventures rocambolesques.

Riccardo Freda a quitté le film en plein tournage. Il voulait donner sa chance à son complice Mario Bava, qui a repris le flambeau derrière la caméra. Riccardo Freda l’avait d’abord engagé comme chef-opérateur et comme responsable des effets spéciaux. C’est donc Mario Bava qui a créé le monstre à partir de tripes et de tissus. L’équipe se plaignait constamment du fumet qui s’en dégageait sous le soleil romain, car le film a été intégralement tourné en Italie. Les mouches étaient aussi un vrai souci. Elles révélaient la taille réelle de la créature quand elles se posaient sur elle.

Il faut dire que le système D était à l’honneur sur le film pour des raisons économiques bien comprises. Des stock-shots d’autres long-métrages ont notamment été utilisés pour l’éruption volcanique et l’accident de voiture. Ces petits arrangements apportent à Caltiki, le monstre immortel un côté unique et délectable, qui lui donne un charme unique de plaisir intense et un peu coupable.

Un excellent Bis fauché, maladroit dans le traitement des personnages, alors qu'il y avait un vrai potentiel et enfin film qui ploie sous le poids des années. Mais, gros coup de cœur pour ce film découvert étant gosse et ayant laissé un impérissable souvenir de son image ...