SWEET SIXTEEN en VOD
- De
- 1983
- 89 mn
- Fantastique / Horreur
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
PARCE QUE
Jim Sotos est un réalisateur peu prolifique mais éclectique puisqu’on lui doit, en plus du slasher Sweet Sixteen, la comédie familiale L’héritier de Beverly Hills (1989, sous le pseudonyme de Dimitri Sotirakis), ou le thriller au titre français tout à fait glauque : Viol sans issue (1976). Ce qui relie ces films, outre leur réalisateur, est leur casting de gueules plus ou moins célèbres, qui font souvent la qualité des films. En vrac : Martin Sheen, Burt Young, Nancy Allen, Ramon Estevez, Tanya Roberts…
Sweet Sixteen ne déroge pas à la règle du casting de stars (ou presque), puisqu’on retrouve Bo Hopkins, acteur fétiche de Sam Peckinpah, dans le rôle du shérif ; Susan Strasberg, la fille de Lee Strasberg, directeur du fameux Actors Studio de New-York, dans le rôle de la mère de Melissa ; et le toujours flegmatique Patrick Macnee, avec un chapeau mais sans bottes de cuir, dans le rôle du père. À l’exception de la très convaincante Aleisa Shirley (Melissa), dont ce sera le seul rôle, tous les acteurs du film sont des stakhanovistes de l’industrie hollywoodienne, à l’image de Don Stroud (Billy) qui aurait officié dans une centaine de films et pas moins de 200 téléfilms, ou Don Shanks (Jason), cascadeur et acteur ayant notamment incarné Michael Myers dans Halloween 5 en 1989.
Malgré un titre et des archétypes clairement empruntés au slasher (Sweet Sixteen renvoie à l’anniversaire de l’héroïne, le slasher aimant les célébrations – Halloween, Vendredi 13, Black Christmas… –, le tueur officie bien avec une arme blanche et les demoiselles sont très dévêtues), le film se démarque en ajoutant une dimension sociale au film. Sans dévoiler la fin du film, il s’agit surtout de montrer les conséquences des violences sexuelles et sexistes.
Par ailleurs, le film prend place dans un contexte particulier, celui d’une petite ville du Texas où règne un racisme anti-indien décomplexé. Modestement mais explicitement, Sweet Sixteen, grâce au personnage du shérif et à celui de Jason accusé à tort par la population, sans autre raison que le fait qu’il soit indien, dénonce le racisme d’une certaine Amérique et des représentations qu’elle produit.