DOUCE NUIT, SANGLANTE NUIT

en VOD

Prenez un traumatisme d’enfance, de vilaines bonnes sœurs et la pseudo magie de Noël, mélangez bien fort et cela donnera Douce nuit, sanglante nuit, un slasher on ne peut plus eighties ! Dans ce nanar qui oscille entre horreur et comédie, on suit le jeune Billy, orphelin après l’assassinat de ses parents par un psychopathe déguisé en Père Noël. Douce nuit, sanglante nuit est le premier film d’une longue série : le second opus sort en 1987, centré sur le personnage de Ricky, petit frère de Billy. Trois autres suivront, en 1989, 1990 et 1991 avec des scénarios plus abracadabrantesques les uns que les autres, et enfin un remake en 2012 avec Malcolm McDowell.

La réussite du film réside dans la grande originalité avec laquelle le Père Noël exécute ses meurtres. Mention spéciale à celui de la baby-sitter, qui fait référence aux animaux préférés du Père Noël ! Outre la nanardise assumée, on sent l’influence d’un certain Shining, sorti 4 ans auparavant, dans la figure du psychopathe à la hache. Mais n’est pas Nicholson qui veut. Si Robert Brian Wilson, qui incarne Billy à l’âge adulte, convainc en victime angélique de la tyrannique “Mère Supérieure” (l’excellente Lilyan Chauvin), il est légèrement moins crédible en psychopathe chrétien. Qu’importe, l’habit ne fait pas le moine.

Le film est typique d’un certain cinéma américain des années 80, notamment dans la vision de la sexualité et l’érotisation des corps féminins. La plupart des personnages féminins se retrouvent à un moment ou un autre du film – pour le plus grand plaisir des spectateurs adolescents – en topless, sans soutif qui plus est ! Sauf les nonnes qui, elles, resteront habillées, Dieu soit loué. Car derrière son apparence de comédie horrifique, le film raconte aussi le retour du conservatisme religieux des années Reagan et la fin de la révolution sexuelle.

Sorti en novembre 1984 aux Etats-Unis, le film a été interdit après une semaine d’exploitation, malgré son succès. La raison de la controverse ? Les affiches et spots TV du film, présentant le Père Noël comme un affreux tueur punissant les méchants enfants. De nombreux parents se plaignirent de cette mauvaise campagne de pub, à quelques semaines de Noël, et déplorèrent que leurs enfants étaient terrifiés par Santa Claus – comme le petit Billy du film finalement ! Malgré cela, le film a remporté 2,5 millions de dollars, pour un budget de 750 000 dollars.

Bonjour et bienvenue sur ma critique de Douce nuit, sanglante nuit, le film préféré du lapin de Pâques, ce gros baltringue à dents de devant qui adore voir la concurrence peter une durite...comme le chante si bien Danny Bryan Adams : You know it's true, Everything I do, I ...

En 1984, le slasher était en plein essor. Des films comme Halloween ou Vendredi 13 avaient lancé une mode quelques années plus tôt, et en étaient alors à leur 3ème et 4ème épisode respectivement. Pourtant, cette année-là, un film a suscité la colère d’associations ...

Voici le meilleur film de Noël ! Oubliez donc Barbie Do Shopping in a Crackhouse, Blanche-Coke et les Sept Rails, La Belle au Foie Mordant et autre Disniaiseries. Ici, nous avons droit à une petite douceur, où le mythique Santa Claus vient distribuer...des coups de hache dans ...