LES BÉRETS VERTS

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Sept ans après Alamo, le western qu’il avait réalisé en 1960 avec Richard Widmark et Laurence Harvey, John Wayne décide de produire, de réaliser et d’interpréter l’adaptation cinématographique du livre de l’Américain Robin Moore – futur auteur de French Connection – consacré à l’action des Bérets verts – force spéciale d’intervention américaine – au cœur de la guerre du Vietnam.

Le livre, qui ne dissimulait rien de la violence et du cynisme des méthodes utilisées, ayant fait grincer quelques dents au ministère de la guerre et au Pentagone, le projet de son adaptation cinématographique fut, évidemment, assez mal vu et, finalement, accepté qu’à la condition que le scénario soit rédigé sous haute surveillance. Il le fut et les Bérets verts bénéficia de toute la logistique militaire voulue, comme en bénéficieront plus tard Patton de Schaffner ou Mash d’Altman. C’est ainsi que le tournage eut intégralement lieu sur le sol américain, derrières les palissades de camps d’entraînement, où de talentueux décorateurs reconstituèrent des villages vietnamiens entiers qui, par la suite, servirent à l’armée américaine pour entraîner ses troupes !

Face à David Janssen (36 ans), dynamique héros de la série le Fugitif, et face à Vera Miles (38 ans), dans le rôle de son épouse – mais ses scènes furent toutes coupées au montage ! –, John Wayne (60 ans) n’avait plus vraiment l’âge de crapahuter dans un tel commando. C’est ainsi qu’il porta en permanence une ceinture abdominale pour, en partie, masquer des ans l'irréparable outrage !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RAMBO 2 (1985) (Encore plus fort que John Wayne, Sylvester Stallone s’en va-t-en Guerre (du Vietnam) tout seul !) ou encore FULL METAL JACKET (1987) (La même guerre du Vietnam vue, cette fois, par un réalisateur nommé Stanley Kubrick.).

Sorti à Paris le 23 juillet 1969, il est bien difficile de trouver dans la presse française de cet été là, le moindre article purement cinématographique concernant les Bérets verts. Non que le film que vous venez de voir passa inaperçu, on parla beaucoup de lui au contraire mais, jamais dans les pages « cinéma », toujours dans les pages « politique ». En effet, il déchaîna les passions. « Imbécile », « scandaleux », « fasciste », sont les adjectifs les plus souvent employés pour qualifier cette « abjecte entreprise », cette « ordure », ce « catalogue de poncifs », cet « ouvrage de propagande faisant l’apologie de la guerre et de la haine des peuples ». Beaucoup demandèrent son interdiction, tel le comité de cinéastes mené notamment par Robert Enrico, Louis Malle et Jacques Doniol-Valcrose.

Georges Marchais, lui-même, alors Premier secrétaire du Parti communiste, adressa une lettre ouverte à Jacques Chaban-Delmas, Premier ministre de Georges Pompidou, fraîchement élu Président de la République : « Monsieur le Premier ministre, actuellement est projeté à Paris, dans sept salles d’exclusivité, le film américain, les Bérets verts. [...] La projection d’un tel film constitue une insulte et une provocation. [...] Nous vous demandons de bien vouloir prendre les mesures pour que, comme cela a été fait dans d’autres pays, cesse immédiatement la projection des Bérets verts. [...] Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’assurance de nos sentiments républicains. » Si le gouvernement ne fit rien – si ce n’est réprimer les manifestations organisées devant les cinémas parisiens osant encore projeter le film, dont le Max Linder sur les grands boulevards –, de nombreux élus provinciaux interdirent les Bérets verts dans leurs villes. A Lyon, à Bordeaux, à Sète, à Grenoble ou à Tarbes, le vétéran John Wayne fut déclaré persona non grata.

Il faut dire, pour bien comprendre l’ambiance de l’époque, que les Bérets verts sortit en France alors que Paris accueillait une conférence, dite de la Paix, où des représentants des Etats-Unis et de la République démocratique du Vietnam tentaient de trouver un accord. « La jeunesse française, pouvait-on lire dans l’Humanité, ne saurait tolérer qu’un tel film soit projeté dans la ville même où leurs frères vietnamiens luttent sur le front diplomatique pour hâter l’heure de la paix. » Comme on le voit, le 7e art était bien loin. N’empêche, dès sa première semaine d’exploitation, le film se classa à la deuxième place du box-office parisien, avec plus de 27.000 entrées.

Mon avis--- Un bon petit film de guerre, avec un grand John Wayne, comme à son habitude y dépose beaucoup de charisme. Oui, j'ai bien aimé j'ai vu mieux c'est certain, mais j'ai vu beaucoup plus pire. Ma sera de 7/10 Résumé--- Durant la guerre du Viêtnam, le colonel Mike ...

Le grand John a mis tout son coeur dans ce beau film à la gloire des forces spéciales qui, sur cette Terre, protègent avec des moyens et des effectifs restreints des populations otages.: ici, des montagnards Méos armés d'arbalètes, des Tonkinois chassés du Nord par les ...

Le projet de ce film était à la fois courageux et mal vu en 1968, dans cette Amérique qui voulait oublier cette guerre du Vietnam honteuse où sombrait sa jeunesse, c'était donc courir au désastre. Souhaitant exalter le courage des soldats américains qui s'y battaient, John ...