BLACK SUNDAY

en VOD

Septembre noir est le nom d’une organisation palestinienne clandestine, active au début des années 70, c’est aussi, en référence à ce groupe, le titre "Black Sunday" d’un long métrage américain de John Frankenheimer, sorti en 1977. 

Le film met en scène l’action d’un commando israélien qui permet d’anticiper un attentat de masse aux USA puis l’enquête ainsi que la traque des activistes. Quelle cible sera frappée, et par quels moyens ? Entre le FBI et le Mossad la collaboration n’est pas toujours harmonieuse. 

Robert Shaw incarne l’israélien implacable. Bruce Dern en pleine descente post-traumatique ainsi que Marthe Keller d’un effrayante lucidité jouent le couple de tueurs de masse. Attention, mettre son casque lourd, gros suspens à venir.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN TUEUR DANS LA FOULE (Panique au stade: un sniper tire sur les spectateurs d'un match de football américain. Charlton Heston et John Cassavetes essaient de le capturer.) ou encore LE PACIFICATEUR (Parce que cette haletante chasse au terroriste fut la première production du studio Dreamworks, cofondé par Steven Spielberg.).

C’est sans doute un des plus spectaculaire placement de produit de l’histoire. Goodyear accepta de prêter trois de ses célèbres dirigeables pour le tournage malgré que la machine soit utilisée comme un vecteur d’attentat. Il faut dire que Frankeihmer avait les meilleurs relations du monde avec le groupe de pneumatique depuis son film Grand Prix (1966). Le film est né d’un roman de Thomas Harris, publié deux ans auparavant. Oui, le même écrivain qui allait devenir star en signant la saga d’Hannibal Lecter laquelle engendrera au moins deux grands films Le sixième sens de Michael Mann  (1986) et Le silence des agneaux de Jonathan Demme (1991). 

Evidemment, le livre comme le film sont encore traumatisés par la prise d’otage des athlètes israéliens aux jeux olympiques de Munich en 1972, perpétré par un commando de l’organisation Septembre noir. Un grand nombre d’acteurs furent pressentis pour jouer le rôle de l’agent du Mossad. Ce fut d’abord Gene Hackman, avec qui le cinéaste venait de tourner French Connection II. Puis l’on évoqua James Caan, Jack Nicholson ou Robert Duvall. Finalement ce fut Robert Shaw, dont c’est un des derniers rôles. Il allait mourir un an plus tard, d’une crise cardiaque. 

A l’époque, la suisse Marthe Keller est la nouvelle coqueluche européenne du cinéma américain. Elle vient de tourner Marathon Man de John Schlesinger et s’apprête à enchainer sur Bobby Deerfield de Sidney Pollack et Fedora de Billy Wilder. Les scènes supposées se passer au Liban on été tournée au Maroc, quant à celles qui se déroulent en Floride, et bien c’est en Floride qu’elles ont été tournées. Lors, bien sur, du Super Bowl à l’orange Bowl de Miami. On peut y apercevoir le président Jimmy Carter et, pour un caméo spécial, John Frankenheimer en réalisateur télé. Le film fut un succès bien que vivement critiqué par la gauche pour ses engagements pro-israéliens. Près de cinquante ans plus tard rien n’a vraiment changé.

S'il y a bien une chose qui caractérise les personnages des films de Frankenheimer, c'est leur côté sombre. Et ce n'est pas les personnages de ce black sunday qui échapperont à la règle. Puisqu'ils se retrouvent une fois de plus affublés d'un passé chargé, ...

Une traque palpitante au terroriste, exploitée sur 2 heure à un rythme de dingue, alternant à l’énergie, séquences très ambitieuses quand il est question de spectacle et réalisme abrupte lorsque les balles fusent, voilà de quel bois se chauffe Black Sunday. Un thriller ...

Je suis toujours assez ébahi de constater à quel point certains films peuvent se montrer avant-gardistes par rapport à des films beaucoup plus récents, et en l’occurrence par rapport à Munich, de Steven Spielberg. Il y a peu, je découvrais Le Convoi de la Peur, de William ...