CE QUE LES ETUDIANTES NE RACONTENT PAS en VOD
- De
- 1973
- 75 mn
Une série d’histoires mettant en scène des adolescentes en pleine découverte de la sexualité : l’une échappe à un pédophile, l’autre séduit l’amant de sa mère, une troisième est encore vierge, au grand dam de son petit...
- Érotique
- Allemagne
- - 16 ans
- VO - HD
PARCE QUE
Ce que les étudiantes ne racontent pas s’inscrit dans une actualité particulière en Allemagne et plus largement, en Europe. Deux œuvres vont en effet s’intéresser, à la toute fin des années 1960, à la sexualité des jeunes, et surtout des jeunes femmes. D’une part, le film documentaire Helga, de la vie intime d’une jeune femme, un film documentaire co-produit par le ministère de la santé allemand sort en 1967. Abordant la contraception, la grossesse et l’accouchement de façon explicite, le film est un succès dans toute l’Europe (plus de 4 millions d’entrées en France, 1er au box-office italien en 1967-1968). D’autre part, le best seller Schulmädchen-Report du sexologue Günther Hunold qui présente des entretiens avec douze jeunes femmes sur leur vie sexuelle inspire lui aussi les cinéastes de l’époque, initiant une série de 13 films estampillés Schulmädchen-Report.
Ce que les étudiantes ne racontent pas s’inscrit dans cet héritage en mêlant un pseudo réalisme documentaire (incarné ici par la présence du prêtre et du médecin qui racontent les expériences de leurs « patientes ») et un érotisme marqué par des paysages allemands urbains ou ruraux (avec les stéréotypes physiques et culinaires qui s’y rattachent).
Le réalisateur autrichien Ernst Hofbauer est déjà spécialisé dans l’érotisme et le faux reportage type « mondo » dès le début des années 1960. Il réalisera ensuite 9 des 13 Schulmädchen-Report (les 4 restants seront réalisés par Walter Boos), entre deux films dans la veine de l’érotisme « documentaire » de Ce que les étudiantes ne racontent pas.
Ce que les étudiantes ne racontent pas se distinguent par sa structure particulière puisqu’il s’agit d’un film à sketchs. Grâce au prétexte « scientifique » des deux hommes d’autorité (prêtre et médecin), le film propose 4 histoires bien distinctes, reliées par l’idée de découvrir des sexualités plus ou moins cachées que souhaitent ou subissent, le plus souvent, les jeunes femmes. Les 4 sketchs, sans aucun liens à priori (les personnages et les contextes diffèrent) montrent tout de même des similitudes, en mettant au coeur du récit l’importance de la virginité (des filles et des garçons), et l’opposition des jeunes avec leurs parents. Le couple parental est ainsi systématiquement montrés comme affligeant, défaillant et politiquement douteux.