CUSTER, L'HOMME DE L'OUEST en VOD
- De
- 1967
- 135 mn
- Guerre / Western
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
PARCE QUE
Sorte de western désabusé, le film s’attache à dresser portrait tout en nuances (quitte à enjoliver la réalité) de celui qui incarne à lui seul les Guerres Indiennes, véritable péché originel des États-Unis. Plein d’honneur et d’ego, en quête de gloire dans une guerre qu’il sait injuste, tantôt cynique ou pragmatique, cet anti-héros semble constamment emporté par une histoire qui le dépasse, et dont il est pourtant le bras armé. Tout semble résumé à cette phrase qu’il assène au chef des Cheyennes : « peu importe mes sentiments personnels – et je ne dis pas que j’en ai – je ne peux rien y changer. »
Film de guerre au rythme posé, Custer, l’homme de l’ouest mise sur le grandiose de ses décors naturels, filmés comme autant de tableaux. Une manière de symboliser l’implacable destin qui semble mener ces hommes, parfois contre leurs propres valeurs, jusqu’à la tragédie finale. Le film comporte également son lot de scènes de bravoure, dont les scènes de guerre de Sécession en ouverture, l’attaque du train, jusqu’à la bataille finale, le tout entrecoupé de dialogues interrogeant toujours l’héroïsme des soldats.
Figure majeure de son pays, Custer a inspiré bon nombre d’autres films et œuvres, à commencer par La Charge Fantastique en 1941 avec Errol Flynn, La Piste de Santa Fe de Michael Curtiz (où Custer est incarné par un jeune Ronald Reagan), Le Massacre de Fort Apache de John Ford et même la série Dr. Quinn, Femme Médecin. Côté français, il est même l’inspiration principale du redoutable général Alister, dit « Tête Jaune », dans les bande-dessinées Blueberry.
En étant l’un des premiers westerns produits après l’intensification de la guerre du Vietnam, Custer, l’homme de l’ouest se situe dans une position ambiguë. Tout en cherchant à mettre son héros, et à travers lui tous les États-Unis, face à ses responsabilités, il semble également tenté de leur trouver des excuses pour conserver l’aura héroïque qui les entoure. Un entre-deux qui peut parfois créer un malaise, mais rend surtout le film passionnant.