LES PARACHUTISTES ARRIVENT

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Profession : Trompe-la-mort !
Fin des années soixante, trois casse-cou, rois de la chute libre et parachutistes de l'extrême présentent  un show itinérant à travers les Etats Unis. 
Pour les fêtes du 4 juillet, ils arrivent à Bridgeville, une petite ville du Kansas où l'un d'eux, Malcolm, le plus jeune des trois, a été élevé. C'est en allant rendre visite à sa tante et à son oncle qu'il est invité à séjourner chez eux avec ses deux compagnons.
En fait, ces trois hommes qui risquent leur vie à chaque saut, tentent d'oublier leurs fêlures en se shootant à l'adrénaline. Mike le plus âgé, est certainement le plus amer et le plus désabusé. Mike, c'est Burt Lancaster. La tante de Malcolm, leur hôtesse, prisonnière d'un mariage qui prend l'eau, c'est Deborah Kerr. Irrésistiblement attirés l'un vers l'autre, ils vont nouer une idylle, sans retenue, sans arrière pensée. Mais sont-ils en mesure de changer leur destin? 
John Frankenheimer signe ici un brillant mélodrame à la Douglas Sirk. Mais ça ne l'empêche pas de donner la part belle aux scènes spectaculaire et aux cascades vertigineuses où ces trois hommes, pour satisfaire leur public, prennent des risques inouïs et flirtent en permanence avec la mort.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA RONDE DE L'AUBE ( DOUGLAS SIRK - 1957) (Quelques années avant John Frankenheimer, Douglas Sirk met en scène les acrobaties aériennes qu'il confronte aux passions amoureuses - d'après un roman de William Faulkner.) ou encore LA KERMESSE DES AIGLES (GEORGE ROY HILL - 1975) (En 1926 aux USA, un cascadeur aérien mythomane se vante de ses exploits durant la première guerre mondiale jusqu'au jour où il se retrouve face au pilote allemand qu'il est censé avoir affronté sur le champ de bataille.).

John Frankenheimer débute à la télévision en 1953 comme assistant réalisateur à CBS et travaille notamment avec Sidney Lumet. Il apprend son métier sur le tas et réalise plusieurs séries télé. En 1956, il signe son premier long métrage pour le cinéma : Mon père, cet étranger. C'est en dirigeant Le temps du châtiment en 1961 qu'il travaille pour la première fois avec Burt Lancaster. Enthousiasmé par leur collaboration, Lancaster impose Frankenheimer sur Le prisonnier d'alcatraz en 1962. Le film récoltera quatre nominations aux Oscars et Lancaster sera récompensé pour sa performance au BAFTA, l'équivalent britannique des Oscars et obtiendra également la coupe Volpi au Festival de Venise.
Les deux hommes se retrouvent sur Sept jours en mai en 1963, un trhiller politique qui raconte la tentative d'un coup d'état militaire contre le président des Etats Unis. L'année suivante, Burt Lancaster interprète le premier rôle du film Le Train, entièrement tourné en France à la gloire des cheminots résistants durant la seconde guerre mondiale. C'est Arthur Penn qui dirige le film mais, au bout de quelques semaines de tournage, des différends d'ordre artistique l'opposent à sa star. Dans le système hollywoodien de l'époque, on donne toujours raison à la star. Arthur Penn est remercié et c'est tout naturellement que Lancaster fait appel à Frankenheimer pour reprendre le film que celui-ci  signera. En 1968 Les parachutistes arrivent est leur cinquième et dernière collaboration.
C'était John Philip Law, tout juste sorti du Barbarella de Roger Vadim  qui jouait le rôle de Malcolm au début du tournage mais il s'est cassé le poignet durant une cascade et la production a été obligée de le remplacer par Scott Wilson qui a repris son personnage. Scott Wilson qui avait fait forte impression aux côtés de Robert Blake dans De sang froid de Richard Brooks, deux ans plus tôt.
Impossible d'oublier que Deborah Kerr et Burt Lancaster avaient déjà été réunis en 1953 par Fred Zinneman dans Tant qu'il y aura des hommes où leur baiser torride sur la plage au milieu des vagues avait fait scandale à l'époque. Une quinzaine d'années plus tard, le couple décide de réitérer en repoussant à nouveau les lignes de la décence pour un film américain.
Rappelons pour les pervers Pépère de mon espèce que Deborah Kerr n'est pas doublée dans sa scène d'amour et qu'elle nous donne à voir un corps superbe qui n'a rien perdu de son charme et de sa sensualité pour ses quarante-huit ans. 

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