JE VOUS SOUHAITE D'ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE

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La vie ne serait-elle pas qu’une succession de hasards et de coincidences ? Ce n’est certainement pas Claude Lelouch qui nous démentirait, ni le film d’Ounie Leconte que vous allez maintenant découvrir.

Imaginez une jeune femme née sous X, décidant d’aller passer quelques jours dans la ville où elle sait avoir vu le jour. Son espoir secret : retrouver sa mère, sur laquelle elle a entamé des recherches... Le destin suivant rarement les lignes que l’on souhaiterait lui voir emprunter, Elisa va en effet avoir l’occasion de faire connaissance avec sa génitrice, mais peut-être pas de la manière escomptée...

Céline Sallette campe cette kinésithérapeute au parcours fracassé, confrontée à une réalité aux antipodes de ses certitudes. Je vous souhaite d’être follement aimée fait partie de ces histoires dont l’on sort bouleversé et transformé, portée par une réalisation au cordeau et un casting qui manie avec intelligence et talent l’ambivalence des sentiments...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SOUS X (Le méconnaissance de ses origines peut être la cause de graves troubles intimes... Une femme, un homme : en voici deux portraits diamétralement différents mais terriblement complémentaires) ou encore NOIR ET BLANC (Connaît-on vraiment ceux et celles qui s'occupent des bobos de notre corps? Quand le massage ou la kinésithérapie permettent aussi d'aborder d'autres maux plus intimes...).

Le sujet d’un film peut vous tomber dessus par bien des manières... Une rencontre, une illumination ou la lecture d’un fait divers. C’est de cette façon qu’Ounie Leconte a eu l’idée de Je vous souhaite d’être follement aimée. L’histoire, parue dans un journal, racontait comment une jeune femme, infirmière à New York, avait eu la surprise de se retrouver nez à nez aux urgences de son hôpital avec son père, un homme qui avait abandonné son foyer des années auparavant...

Une thématique qui semble chère à la réalisatrice puisque dans son premier film, Une vie toute neuve, en 2010, elle avait déjà abordé ce sujet de l’abandon, à travers le destin d’une fillette de neuf ans, placée dans un orphelinat.

L’interprète principale de ce second long métrage est une formidable comédienne qui, films après films, se dessine une carrière ambitieuse. Céline Sallette est avant tout une passionnée de théâtre : à ses débuts, elle a arpenté la scène jouant Shakespeare, Keene ou Bergman, avant de faire une escale très formatrice chez Ariane Mouchkine et son fameux Théâtre du soleil », puis intégré le Conservatoire... Remarquée dès 2005 par Patrick Grandperret, elle s’impose dans Meurtrières, son premier film.

Suivront rapidement des rôles plus consistants comme Le grand alibi de Pascal Bonitzer, La chambre des morts d’Alfred Lot ou L’Apollonide – souvenirs de la maison close  de Bertrand Bonello. Mais c’est l’année suivante sur Céline Sallette devient un des piliers féminins de ce que l’on appelle le cinéma d’auteur : sa prestation dans De rouille et d’os de Jacques Audiard puis dans Mon âme par toi guérie de François Dupeyron en 2013 la font entrer dans une autre dimension et lui valent le prix Romy Schneider, distinction récompensant une comédienne à l’avenir prometteur... Vie sauvage de Cédric Kahn,  Géronimo de Tony Gatlif et La french de Cédric Jimenez, tous trois sortis en 2014, achèvent cette mue, alternant succès critiques et rendez-vous publics.

Quel film, mes amis, quel film. Je ressors bouleversée de cette oeuvre pudique, tendre, douce comme une caresse. Céline Sallette tient ici son grand rôle, celui qui montre - si besoin en était - l'étendue de son intensité, toute la palette d'émotions qu'elle sait transmettre ...

De ce portrait de groupe avec femmes, on retiendra la limpidité. De la photo aux accents nostalgiques d’abord, d’un récit, ensuite, truffé de douleurs où l’âme et le corps sont triturés, malaxés. Elisa (Céline Sallette déchirante), une jeune femme à la recherche ...

Ounie Lecomte met en scène l'histoire d'une fille à la recherche de sa mère. Au premier abord on peut penser qu'il n'y a rien de bien nouveau là-dedans, c'est le genre de postulat que l'on voit dans beaucoup de films et téléfilms français, seulement ici se logent de vraies ...