ÉLÉONORE

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Sous la pression de sa mère et de sa sœur, Eléonore, apprentie écrivain, devient  l’assistante d’un éditeur spécialisée dans les romans érotiques. Tel est l’argument du film Eléonore réalisé par Amro Hamzawi qui signait ainsi son premier long métrage  avec dans le rôle-titre sa propre sœur, Nora Hamzawi, humoriste, comédienne et chroniqueuse qui incarne ici son premier rôle principal sur grand écran.

Le réalisateur Amro Hamzawi, né à Beyrouth en 1974, a d’abord fait des études de cinéma à Los Angeles avant de devenir l’assistant de Michel Gondry pour le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind puis de Curtis  Hanson et ses films In her shoes et Lucky You. De retour en France, il a co-écrit la comédie romantique 20 ans d’écart  avec son réalisateur David Moreau, tout en étant à l’origine du scénario. Cinq ans plus tard, il écrit et réalise son premier long métrage,  Eléonore.

Le point de départ narratif de son film Eléonore, le cinéaste l’a puisé dans sa propre histoire. Revenu à l’âge de trente-et-un an en France après dix ans passés aux Etats-Unis, il doit faire face aux récriminations maternelles notamment sur son travail, ses relations, ses amours : « Même quand on est adultes, dit-il ainsi, les membres de notre famille continuent à penser qu’ils nous connaissent mieux qu’on ne se connaît soi-même et veulent trancher à notre place. »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DEUX MOI (Le film de Cédric Klapish s'attache à évoquer la vie de deux trentenaires qui ressemblent comme deux gouttes d'eau au personnage d'Eléonore prise dans les mêmes tourments générationnels.) ou encore DOUBLES VIES (Le film réalisé par Assayas se passe lui aussi dans le milieu de l'édition.).

Comme il l’a lui-même raconté, Amro Hamzawi a proposé à sa jeune sœur Nora, alors en pleine reconnaissance médiatique, de jouer son propre rôle à lui : « C’est extrêmement libérateur. Je raconte tout ce que j’ai vécu, et, comme c’est elle qui l’incarne, je peux tout mettre, je n’ai pas besoin de me cacher. «  Et le cinéaste de préciser que ayant grandi sans père et élevé par des femmes, il est en empathie « avec toutes ces femmes qui on t du mal à se reconnaître dans l’identité  féminine imposée par la société. »

Le casting du film s’est donc constitué autour de Nora Hamzawi. Après des seconds rôles marquants dans Doubles vies » d’Olivier Assayas puis dans Alice et le Maire de Nicolas Pariser, la comédienne trouve ici un personnage principal à la hauteur de son talent, comme le dit son cinéaste de frère : « Elle incarne  parfaitement cette Eléonore qui, à mesure que l’histoire avance, comprend qu’il ne faut jamais laisser les autres décider de ce qu’on fait de sa vie. ». A ses côtés, un immense comédien de théâtre, André Marcon, « à la fois paternel et impressionnant, qui dégage beaucoup de force physique, tout en ayant un vrai charme. »

Un frère qui dirige sa sœur sur un plateau de tournage, la situation n’est pas si fréquente. Mais comme l’a raconté Nora Hamzawi au moment de la sortie du film en salles : « On est très proches et on se voit tout le temps avec Amro. Tout est super fluide entre nous, ça l’a été sur le tournage comme ça l’est dans la vie, mais on ne peut pas écrire ensemble. On ne fait pas le même travail. . On a essayé, mais je ne sais pas comment s’organise un scénario, je ne peux faire que des dialogues. » C’est assurément cette lucidité et cette clarté qui ont permis à ce duo familial de trouver un équilibre professionnel et artistique parfait.

Etonnante Nora qui livre une comédie avec des personnages soulignés à gros traits, mais aux interactions plutôt fines, André Marcon, excellent, découvre lentement le fond de son rôle. La tendresse d'ensemble finit par emporter l'adhésion. On peut juste s'étonner de la ...

Éléonore est une trentenaire en post-dépression qui prend malheureusement encore de la drogue légale a savoir des anxiolytiques vendus en pharmacie, la pauvre. Elle est sous influence de sa mère et de sa sœur aînée autoritaire et chiante. L'héroïne est une célibataire ...

Bonne petite surprise ! Ce personnage d'Eléonore colle parfaitement à ce qu'on connaît déjà de Nora Hamzawi, mais les autres personnages sont également bien incarnés et très bien castés. Le film me fait l'effet d'être tout autant teinté de réalisme que d'être parfois ...