ADIEU PARIS

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Huit célébrités vieillissantes se retrouvent depuis une vingtaine d’années dans un bistrot parisien pour un repas annuel. Le rituel se veut festif mais, cette année, l’ambiance n’y est pas. Est-ce vraiment la faute à cet intrus qui cherche à s’incruster ? Peut-être pas car ces retrouvailles faussement chaleureuses ressemblent plus à un déjeuner de cons.

Les vacheries fusent autour de la table et, du sculpteur en vogue au directeur de théâtre en passant par le chanteur has been, tout ce beau monde en prend pour son grade. Pendant que Pierre Arditi, en écrivain à succès, pique colère sur colère et que Daniel Prévost agresse chaque convive, Benoît Poelvoorde, relégué dans la salle voisine, espère le miracle qui le fera admettre dans cette assemblée.

Edouard Baer signe avec Adieu Paris, son quatrième long métrage. Pour ce huis clos tourné pendant le confinement à l’automne 2020, il a réuni un casting de premier choix : Gérard Depardieu, Bernard Le Coq, François Damiens, entre autres, sans oublier Isabelle Nanty, Léa Drucker et Ludivine Sagnier.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN AIR DE FAMILLE (Règlements de compte en famille autour d'une table de restaurant) ou encore AU PETIT MARGUERY (Une quinzaine d'invités réunis pour l'ultime repas qui sera servi dans un restaurant parisien tenu par un couple).

Sous ses habits de comédie, ses joutes verbales et ses coups de gueule, le film d’Edouard Baer dégage une certaine mélancolie. « Adieu Paris, c’est adieu à une époque, adieu à la vie de café comme lieu de conversation gratuite avec des gens qui étaient disponibles pour parler. Je dis aussi adieu à des gens en espérant ne pas être complaisant avec eux. Je les aime et je les déteste en même temps. D’ailleurs, je déteste la nostalgie. » Film de parole, Adieu Paris est tout autant un festival d’acteurs. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, les comédiens ont très peu improvisé. « Le talent de ces acteurs-là est de faire croire qu’ils improvisent, » commente le metteur en scène qui a, en fait, réécrit pour eux. « Je ne les connais pas tous dans la vie mais je les ai tous beaucoup vus au cinéma ou au théâtre, je connais un peu leur musique. »

Les dialogues étaient très écrits mais le réalisateur voulait que, comme dans la vie, tout le monde puisse parler en même temps. Il n’a donc pas hésité à « perturber le système du scénario » à faire du tournage un happening permanent pour rendre le repas encore plus vivant. Il glissait parfois à l’oreille à François Damiens : « dis à Arditi et Murat qu’ils sont chiants » ce qui faisait bien sûr réagir les intéressés. Sauf que  les trois cadreurs présents sur le plateau n’étant pas mis au courant, devaient s’adapter, rattraper la situation. Pour le plus grand plaisir du réalisateur : « je déteste quand la caméra est placée, fixe, j’adore quand elle est en retard. »

Edouard Baer ne cache pas que le cinéma de John Cassavetes est un modèle pour lui : « s’il n’y avait pas eu Cassavetes, on n’aurait jamais osé se lancer dans un film pareil ». Pour mettre au point le dispositif de filmage de ce huis clos, son chef opérateur  Alexis Kavyrchine et lui ont vu et revu le repas au début de Husbands (1970) : «  Ils sont là, ils chantent, on ne sait pas si c’est le jour ou la nuit, on ne sait pas si c’est drôle ou cruel... On s’est beaucoup inspiré de cette atmosphère. Sinon, on a poussé les couleurs, les sombres, le mi- jour/mi- nuit si bien qu’on ne sait pas combien de temps dure ce repas. Je ne peux même pas dire combien de prises on faisait, ça tournait tout le temps !»

"...grand politique, grand militaire mais parlons de Pétain, le grand diplomate" (sic) (...radote la radio de la dame pipi austère et grossière, mais aussi mal payée et visitée par clients pas des plus polis non plus)Ma séries de remarques est décousue comme leur conversation. ...

Pierre Arditi, Daniel Prévost, Benoît Poelvoorde, François Damiens, Jackie Berroyer, Bernard Le Coq, Jean-François Stévenin et Bernard Murat sont dans un bateau. Qui est-ce qui tombe à l'eau ? Tout le monde, à en croire la communauté cinéphile francophone et peut-être ...

Je crois que c’est le premier film d’Edouard Baer réalisateur que je vois. Le bouche à oreille était très mauvais mais le beau casting m’a décidé, et puis je voulais me rendre compte par moi-même (vive les cartes illimitées !). Casting à majorité masculine, car ...