À MON SEUL DÉSIR

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Parmi les petits boulots rémunérateurs et payés en liquidités, il y a strip-teaseuse. C’est mieux que caissière au supermarché et c’est, parfois, amusant. « A mon seul désir » de Lucie Borleteau déshabille le destin d’une femme. 

Le film est sorti en 2023, et il raconte sans tabou un milieu un peu sulfureux où s’exprime pourtant des tendresses et des solidarités, y compris avec les clients. Il pose aussi la question éminemment cinématographique du regard et du voyeurisme.  

Les actrices en pole position (et parfois en pole dance) sont emmenées par le duo Zita Hanrot et Louise Chevillotte. Elles ont du chien et de l’audace mais surtout elles montrent leur âme aussi bien que leur corps. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SHOWGIRLS DE PAUL VERHOEVEN (1995) (Le film maudit de Verhoeven qui prendra pourtant, avec le temps, un statut d'oeuvre de référence. Il s'agit d'une peinture des girls de Las Vegas, temple de la vulgarité, ville mafieuse où la femme est un élément de décoration et de luxure.) ou encore THE FULL MONTY DE PETER CATTANEO (1997) (Une comédie sociale hilarante où les chômeurs de l'Angleterre post-thatchérienne organisent un show de strip-tease. Cette fois ce sont les hommes, et pas les plus sexys, qui se déshabillent pour la bonne cause...).

"A mon seul désir", est un titre qui a une longue histoire. Il fait une référence à une célèbre œuvre du XVIe siècle, « la dame à la licorne », tenture fameuse, constituée de plusieurs tapisseries dont une porte le titre : « mon seul désir ». Cela donne au film une connotation d’amour courtois qui évacue toute vulgarité.  

La cinéaste, refusant tout aspect graveleux n’a pas non plus souhaité faire un film documentaire. Certes, sur ce projet ancien (qui remonte à la période de son premier long métrage « Fidelio, l’Odyssée d’Alice » en 2014) elle a effectué nombre de recherches et rencontrés plusieurs professionnelles afin de nourrir son scénario.  Avant de réunir une distribution de qualité. Zita Hanrot après son césar du meilleur espoir féminin pour « Fatima » de Philippe Faucon (2016) poursuit son joli parcours dans le cinéma français. Quant à Louise Chevillotte depuis qu’elle a été remarquée chez Garrel dans « L’amant d’un jour » (2017) elle est sur toutes les lèvres des directeurs de casting. 

Mais, derrière l’exhibition il y a le sexe et si les héroïnes se servent aux yeux des regards masculins de leur corps comme d’un objet, c’est pour mieux s’offrir l’une à l’autre. C’est dans l’air du temps, la découverte de la « sororité » et du lesbianisme par dépit du patriarcat. De même qu’il n’y a pas un mais des féminismes, il n’y a pas une mais des sexualités. 

Une histoire qui ne se concentre pas uniquement sur un club de striptease mais également sur la vie de Manon entre histoire amoureuse, d'argent et d'avenir.Je note un très bon point sur les musiques qui sont vraiment bien adapté à cet univers. La réalisation est très ...

Lorsqu'on lance un film sur des travailleuses du sexe, il y a tout un tas de lieux communs auxquels on peut s'attendre. Ceux-ci ne rendent pas le film mauvais, mais disons qu'on s'attend à ce qu'on nous raconte tourne mal assez rapidement.Lucie Borteleau prend ...

Ce film de Lucie Bordereau est vraiment pas mal du tout, il m'a deja permis de redécouvrir Zita Hanrot qui est juste magnifique et hyper sensuel dans cet oeuvre. J'ai trouvé ce film touchant, érotique mais sans etre trop vulgaire. Ceci dit attention aux enfant, un -16 ...