UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT

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Nous avons tous joué à cache-cache étant gamins. Certains, comme Tatie Clara, continuent d’ailleurs à l’âge adulte, semant l’effroi et la gêne lors des repas dominicaux où elle prend un malin plaisir à rester des heures sur l’appui de fenêtre pour ne pas qu’on la trouve…

Dans le film qui va suivre, de Clovis Cornillac avec Clovis Cornillac, vous allez découvrir une version vaudeville de ce principe. Lui incarne un inventeur passionné par les sciences et les casse-tête, tellement investi dans son travail qu’il ne supporte pas la moindre distraction et le moindre bruit. Jusqu’au jour où l’appartement mitoyen du sien va être occupé par une jeune femme, pianiste émérite qui a furieusement besoin de réviser ses gammes à l’approche d’un concours… 

Ces deux-là ne se voient pas mais se détestent déjà, imaginant tous les coups les plus bas pour pourrir la vie de l’autre… à moins que l’amour ne les force à faire des concessions…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FANFAN (Un mur de séparation et c'est l'amour que l'on cloisonne ! Epiée à son insu comme Sophie Marceau par Vincent Perez ou harcelée par Clovis Cornillac comme Mélanie Bernier, quelques briques peuvent changer une vie...) ou encore L'AMOUR C'EST MIEUX À DEUX (Michel rêve d'une rencontre parfaite, totalement due au hasard comme l'ont connu ses parents et ses grands-parents, alors que Vincent applique à la lettre l'adage qui dit que les hommes ont un sexe à la place du cerveau.).

Pour son premier passage derrière une caméra, Clovis Cornillac a surpris le petit monde du cinéma. Après plus de trente ans de carrière et une centaine de films à son actif, le comédien s’est aventuré dans un registre risqué : le vaudeville amoureux. On pense évidemment aux grands maîtres qui ont marqué ce genre-là : les Veber, Lautner, Robert et autres Molinaro, en se disant que c’était un pari plutôt périlleux. Cornillac, vous l’avez-vu, s’en sort mieux que bien et livre un long métrage qui, sous les ressorts classiques de ce style de comédies, aborde également les thèmes de son époque, au premier rang desquels la solitude… Ironie de l’histoire, c’est Lilou Fogli, (l’épouse à la ville du cinéaste débutant), qui lui a écrit le scénario de Un peu, beaucoup, aveuglément, se réservant aussi le rôle de Charlotte, la grande sœur du personnage incarné par la pétillante Mélanie Bernier.

Autre surprise liée au film : son bel accueil de la part du public, avec plus d’un demi-million d’entrées au final, nouvelle preuve de la popularité de Clovis Cornillac. Fils de la comédienne Myriam Boyer et de Roger Cornillac, le jeune homme fait très tôt ses débuts dans le monde du spectacle, partant dès ses 14 ans sur les routes en participant à des pièces de théâtre de rue. Remarqué comme tant d’autres par Dominique Besnehard, il enchaine dès les années 80 les seconds rôles remarqués, (notamment dans Hors la loi de Robin Davis), avant d’éclater enfin véritablement au grand jour en 2004 dans Mensonges et trahisons et plus si affinités de Laurent Tirard, pour lequel il reçoit le César du meilleur espoir grâce à son rôle de footballeur brut de décoffrage, confiant ses souvenirs à un nègre littéraire incarné par Edouard Baer. Hasard du métier, les deux comédiens se succèderont plus tard à l’écran sous le casque et la blonde moustache d’Astérix !

Parmi les autres grands succès de Clovis Cornillac, citons bien entendu Brice de Nice, Un long dimanche de fiançailles, Faubourg 36 ou Radio stars…

Hey Clovis ! Je suis partie voir ton avant-première, sans avoir lu le résumé ou vu la bande annonce. N'imagine pas que cela est dû à une immense confiance de ma part pour tes films, je voulais seulement apprécier cet oeuvre sans être influencée. Dès les premières minutes, ...

Nous avons fait connaissance d'une drôle de manière. Je ne voulais que le silence. Et son piano a rempli l'espace. Il s'est fait entendre à travers la cloison mince. Mince. On s'est pourri la vie mutuellement, avant de signer un précaire armistice... Et de se parler. Nous ...

D'emblée, le plot est plaisant : deux voisins qui, à travers de fines cloisons, vont, tout d'abord apprendre à s'apprivoiser, pour finalement faire connaissance : un inventeur ayant besoin de silence, et une pianiste. Une idée simpliste qui a pourtant était brillamment été ...