TO THE MOON

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Premier long-métrage produit par la société de Scarlett Johansson, To the Moon est également le premier film où on l’aperçoit à l’écran en compagnie de Channing Tatum, sachant que les deux acteurs avaient déjà joué ensemble dans Ave, Cesar ! des frères Cohen, sans avoir jamais partagé de scène. Un casting royal qui ne s’arrête pas là, puisqu’on retrouve également avec plaisir la présence de Woody Harrelson dans un nouveau rôle d’homme du président (après la série White House Plumbers) ou encore le temps d’une séquence Victor Garber, que les fans de la série Alias auront instantanément reconnu.

En imbriquant la conquête spatiale avec une histoire d’amour sur fond de guerre froide, To the Moon tente sans faire l’autruche au sujet du sexisme vécu par les femmes dans les années soixante de proposer des personnages égaux en forces et en faiblesses à l’écran. Si Kelly Jones (Scarlett Johansson) est une femme indépendante qui a su se forger une réputation dans le monde de la publicité, elle n’en demeure pas moins fragilisée à cause de son passé trouble qui l’empêche de vivre des relations amoureuses authentiques. Quant à Cole Davis (Channing Tatum), si son implication au sein de la mission Apollo 11 fait de lui l’expert numéro un de la NASA à Cap Canaveral, ses échecs passés le rendent particulièrement rigide et inaccessible. Deux caractères profondément antagonistes qui prendront des chemins détournés pour se retrouver.

Des chaussures de Scarlett Johansson à la base de lancement spatial de la NASA en Floride, en passant par des musiques originales relativement rares des années 60, le soin apporté à la reconstitution historique dans To the Moon est assez poussé. Loin des facilités des films d’époque, c’est d’abord la photo du film qui surprend : entre couleurs vives et lumière savamment dosé, les années 60 apparaissent dans une reconstitution joyeuse, anti-encyclopédique et ludique, de par le montage notamment qui multiplie les effets visuels (timelapse, split screens…). 

C’est peut-être le choix le plus audacieux de To the Moon en matière de mise en scène : l’idée de faire un film anti-complotiste en prenant à bras-le-corps le sujet. De toutes les thèses complotistes existantes, la plus tristement célèbre reste celle qui considère que l’homme n’a en réalité jamais marché sur la lune. To the Moon est l’un des seuls projets cinématographiques qui a tenu à en parler, en transposant cette hypothèse aux années 60 : et si l’État américain avait vraiment tenu à diffuser de fausses images de l’alunissage, réalisées par un réalisateur talentueux ? En explorant longuement cette possibilité, le film la renvoie à un évènement qui a peut-être eu lieu, mais qui n’a jamais su au fond empêcher le miracle de l’homme marchant sur la lune se produire.

La mission ne consiste plus à alunir. L’enjeu, c’est que le monde entier voie l’Amérique battre la Russie à la télé En vue de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, la NASA propose à Kelly Jones de mettre en scène un faux alunissage.Cette rom com parvient ...

Le générique nous expose vite fait bien fait la course aux étoiles des années 60 et nous réinvite au voyage, le plus grand de l'Histoire, le plus grand rêve de l'humanité via une comédie romantique certe attendue voir même convenue mais d'un charme indéniable. ...

La publicitaire Kelly Jones (Scarlett Johansson, radieuse) est contactée par le gouvernement des Etats-Unis (incarné par l'hilarant Woody Harrelson) pour aller redorer le blason de la NASA, encore hantée par l'accident mortel d'Apollo 1, alors que le lancement d'Apollo 11 approche ...