TEDDY

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Dans les Pyrénées Orientales, Teddy vit pas trop mal ses 19 ans. Un job dans un salon de massage, une petite copine, un oncle et une mémé qu’il aime bien… Dans la région, il ne se passe rien, mis à part qu’un loup vient chahuter la tranquillité des villageois. 

Et d’ailleurs Teddy, un peu trop curieux comme gamin, va se faire attaquer dans les bois. Griffé, il va doucement sentir son corps et son humeur changer. Teddy, c’est Anthony Bajon, l’une des figures d’une génération de comédiens qui crèvent littéralement l’écran. 

Premier film réalisé en solo par les frères Boukherma, ce Teddy a mis un sacré coup de pied dans le cinéma de genre français, entre dépression provinciale et amour fou pour le film d’épouvante d’auteur. À découvrir d’urgence.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE LOUP-GAROU DE LONDRES (Dans le sous-genre du film de loup-garou, ce film signé John Landis est une pierre angulaire.) ou encore ROUGE (ROUGE de Farid Bentoumi était sélectionné à Cannes, en 2020 - édition qui n'a pas eu lieu physiquement -, dans la liste des "Nouveaux venus", comme TEDDY.).

Les frères Boukherma reviennent sur le financement de Teddy, film de genre, hybride : « Ce n’est pas simple, dit Ludovic. Teddy est un peu trop hors des clous. Il joue sur différents tableaux pas toujours clairs dans la tête des lecteurs de scénario. Certains voulaient y voir une parodie alors qu’on leur expliquait qu’on était très sérieux. Trop comédie dramatique avec un ancrage rural pour recevoir l’aide spécifique du CNC pour les films de genre et, à l’inverse, trop fantastique pour prétendre à l’avance sur recettes traditionnelle. On a tourné avec un budget restreint pour finalement obtenir l’avance sur recettes après réalisation. Cette expérience, financièrement complexe, nous a surtout fait comprendre que le problème du film était bien son hybridation peu compréhensible sur papier. » Zoran complète la réponse de son frère en s’étonnant que le mélange du genre et de l’humour désarçonne encore certains, quand Freddy de Wes Craven et Les Contes de la crypte ont clairement utilisé la même recette. 

Si à l’origine, Zoran et Ludovic voulaient confier le rôle principal à un acteur amateur, ils savent aussi que c’est risquer que l’interprète de Teddy ne puisse pas tout jouer. Or le rôle est bien plus subtil qu’il n’y paraît. « Nous avions repéré Anthony Bajon dans le film La Prière de Cedric Kahn qu’on avait beaucoup aimé », se souvient Zoran. « C’est vraiment en voyant ce film, rétorque Ludovic, qu’on a pris conscience que des Anthony Bajon existaient, qu’ils étaient des comédiens professionnels mais qu’ils savaient pour autant garder cette spontanéité qu’on aime tant. Avec Anthony, on a pu tout faire, tout en gardant une réelle fraîcheur. ». 

Teddy a été sélectionné au Festival de Cannes 2020, cette fameuse édition qui n’a pas eu lieu pour cause de Covid, mais qui a fait bénéficier à plusieurs longs-métrages d’un label, aidant à leur sortie et leur notoriété. Ayant pâti de la fermeture des salles, pendant la pandémie, puis d’une réouverture chaotique, le film, distribué par The Jokers, a déçu au box-office, avec 29608 entrées sur 75 copies, alors que les retours critiques étaient tous dithyrambiques. Toutefois, l’exploitation au cinéma de Teddy n’était pas encore terminée que Zoran et Ludovic Boukherma étaient déjà partis sur un autre projet, un film de requin bien nommé L’Année du requin, tourné dans le bassin d’Arcachon.

Très bonne surprise. Film lancé avec un enthousiasme modéré, du fait de bons retours, mais avec la peur de tomber sur un film moyen, reçu de manière excessive sous prétexte d'un cinéma de genre français en manque de bons représentants.A mon sens une franche réussite, ...

Le film présente, comme les frères Boukherma l'avaient déjà fait avec Willy 1er, un inadapté à la société qui essaye de s'y intégrer, car il n'a pas le choix. Ici on a donc Teddy, un adolescent orphelin, de nature plutôt violente, déscolarisé depuis la primaire, qui ...

Ce n’est plus une surprise, il est évident que depuis quelques années, et plus encore, pour cette reprise des salles françaises, le cinéma français nous livre à intervalles réguliers de nouvelles propositions labellisées « genre », terme générique englobant finalement ...