PANIC ROOM

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Après Jodie Foster aux prises avec un cannibale pervers (Le Silence des agneaux, 1991) et avant Jodie Foster qui perd sa fille dans un avion en vol (Flightplan, 2005), voici Jodie Foster enfermée dans une petite pièce de sa très vaste maison, traquée par des visiteurs nocturnes aux manières peu engageantes, dans Panic room (2002).

C’est un habitué des situations inconfortables qui l’a précipitée là, David Fincher, le réalisateur de Seven (1995), The Game (1997), Fight Club (1999). Il n’est pas le seul coupable. David Koepp, le scénariste de La mort vous va si bien (1992), Jurassic Park (1993), L’Impasse (1993), Mission :impossible (1996), Snake eyes (1998), y a mis plus que son grain de sel. L’idée première est de lui, il l’avoue sans ambages. Et désigne même un autre fautif : le New York Times. C’est, en effet, la lecture d’un article sur les « safe rooms », pièces de sécurité sophistiquées que se font aménager des Américains pour s’y réfugier en cas de danger, qui l’a poussé à imaginer cette histoire que, d’ailleurs, il avait d’abord intitulée Safe room. Mais, s’agissant d’un thriller, le titre de Panic room lui parut, finalement, plus explicite. Une femme seule face à trois intrus menaçants, semblant nécessaire, mais pas suffisant, David Koepp l’a gratifiée d’une compagne de cauchemar, sa fille, diabétique de surcroît.

C’est Kristen Stewart, 12 ans à l’époque, que l’on reverra dans Into the wild (Sean Penn, 2007) et, surtout, à partir de 2008, dans la « saga » des Twilight, qui l’interprète. Face à elles, Forest Whitaker dont l’allure bonhomme peut être trompeuse – comme il l’a prouvé, en Idi Amin Dada, dans Le dernier Roi d’écosse (2006) ou dans la série The Shield.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FLIGHTPLAN ou encore FENÊTRE SECRÈTE .

C’était, initialement, Nicole Kidman qui devait s’angoisser toute la nuit pour sa vie et celle de sa fille. Mais, blessée au genou pendant le tournage de Moulin rouge, elle a dû se désister. Elle a tout de même participé à Panic room. La voix féminine qui répond au téléphone lorsque l’infortunée Meg Altman tente de joindre son ex-mari, c’est la sienne.

Jodie Foster, capable, sans se froisser, de reprendre des rôles que n’ont pu ou voulu assumer d’autres actrices (elle a ainsi succédé à Michelle Pfeiffer et Meg Ryan dans Le Silence des agneaux), a donc accepté celui-ci. Ce qui, pour cause de planning de tournage, l’a conduite, elle-même, à un désistement. Elle devait, en effet, être la présidente du jury du Festival de Cannes 2001 – elle y a été remplacée par Liv Ullmann. Censé se passer dans l’Upper West Side de Manhattan, hormis quelques plans en extérieur, le film s’est essentiellement tourné à Los Angeles. Sa préparation a été particulièrement minutieuse. Il a été, de fait, entièrement « prévisualisé », une grande première dans le cinéma. En clair, une simulation de tout le déroulement du film a été faite sur ordinateur, en image 3D. Une façon, pour le réalisateur, de trouver une solution à tous les problèmes auxquels il allait se confronter. C’est ce qui lui a permis, par exemple, le plan où sa caméra monte d’étage en étage en semblant traverser le plancher. Celui aussi qui voyage d’une nase de cafetière à une serrure de porte.

Le seul paramètre qu’il n’avait pas envisagé et auquel il s’est confronté comme il a pu, c’est la croissance spectaculaire de Kristen Stewart. Plus petite que Jodie Foster au début des prises de vue, l’actrice grandit à vue d’œil pendant le tournage. Elle accusa, à la fin, quelque 7 cm de plus. Ce qui fait beaucoup, pour une histoire se déroulant en une seule nuit.

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