MÉLODIE POUR UN MEURTRE

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New-York : alcoolique, séparé de sa femme, au bout du rouleau, l’inspecteur Frank Keller va bientôt fêter ses 20 ans dans la police. Ironie du sort : c’est maintenant qu’il va tomber sur l’une des affaires les plus retors de sa carrière. 

Un homme est retrouvé mort, nu, dans un lit, à Manhattan. Un autre semble avoir été tué dans les mêmes circonstances dans le Queens. Les deux victimes ont en commun d’avoir utilisé la colonne des petites annonces d’un quotidien. Ainsi le tueur serait une tueuse. Frank part à ses trousses en se payant à son tour un entrefilet dans le journal. 

Incroyable casting que celui de Sea Of Love, néo-noir de 1989 : Al Pacino, dans le rôle du flic rincé, John Goodman, Michael Rooker, Richard Jenkins, William Hickey, John Spencer mais aussi la grande Ellen Barkin dans la peau de la principale suspecte.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BASIC INSTINCT (Dans BASIC INSTINCT, le flic en pince pour la coupable N°1.) ou encore LA LOI DE LA NUIT (Le scénariste de MÉLODIE POUR UN MEURTRE, Richard Price, est aussi celui de LA LOI DE LA NUIT.).

Sea Of Love est réalisé par Harold Becker, qui a officié du néo-noir au thriller pendant 30 ans, de 1972 à 2001. Douze longs-métrages qui lui ont permis de travailler avec la crème des acteurs, notamment américains. Permettez-nous d’en lister quelques-uns : John Savage, James Woods et Ted Danson dans Tueurs de flics (1979) ; Harry Dean Stanton dans Flics-Frac ! (1980) ; Tom Cruise, Sean Penn, Billy Van Zandt ou Giancarlo Esposito dans Taps (1981) ; Matthew Modine et Linda Fiorentino dans Vision Quest (1985) ; Matt Dillon, Bruce Dern, Tommy Lee Jones et Diane Lane dans La Gagne (1987) ; Sean Young dans État de choc (1988) ; Nicole Kidman, Bill Pullman ou Alec Baldwin dans Malice (1993) ; John Cusack, Danny Aiello, Martin Landau et Bridget Fonda dans City Hall (1996) ; Bruce Willis et Peter Stormare dans Code Mercury (1998) ; John Travolta, Steve Buscemi et Vince Vaughn dans L’intrus (2001). 

Sea Of Love, à sa sortie en septembre 1989, a plutôt bien marché au cinéma – cumulant en fin de carrière plus de 100 millions de dollars de recettes dans le monde. Le Los Angeles Times à l’époque note qu’il s’agit aussi du retour en grâce d’Al Pacino, publiant un article ponctué par cette remarque : « La bonne performance de Sea Of Love à une époque de l’année reconnue pour être peu porteuse booste considérablement la carrière de Pacino, absent des écrans depuis 1985 et le long-métrage Révolution, et n’ayant pas signé de succès critique ou commercial depuis Justice pour tous en 1979. » C’est d’ailleurs le seul film dans lequel joue l’acteur dans les années 80 qui n’a pas été nommé aux Razzies. 

C’est Lorraine Bracco, connue par les plus jeunes générations comme la psy de Tony Soprano ans Les Soprano, qui joue l’ex-femme d’Al Pacino dans le film. Mais lors de sa sortie en salles, sa scène a été supprimée – elle confronte son ex-mari au commissariat, lui intimant d’arrêter de la harceler elle et son nouveau compagnon. Cette scène a toutefois retrouvé le chemin du montage lors des passages télé du film. On remarque aussi que Samuel L. Jackson fait de la figuration dans Sea Of Love dont le tournage s’est tenu entre mai et septembre 1988. En même temps, les prises de vue de Do The Right Thing, par Spike Lee, assurerait à Samuel L. Jackson de sortir définitivement de l’anonymat.

Des hommes qui rencontrent des femmes grâce à des annonces dans des magazines sont assassinés.Frank Keller,flic exemplaire mais usé par son divorce,mène l'enquête.Il décide avec un de ses collègues et l'accord de son supérieur de passer une annonce pour appâter le tueur ...

Voici un petit polar eighties assez injustement méconnu, alors que "Sea of love" bénéficie de nombreux atouts pour attirer la sympathie. Harold Becker s'entoure en effet d'une distribution de premier plan, à commencer par Al Pacino, de retour sur grand écran après un exil ...

Quand le film est sorti en France en 1989, il s'appelait Sea of Love, du nom de la chanson composée par Phil Philips en 1959 et reprise ensuite par de nombreux artistes ; quand j'avais vu le film sur Canal + au début des 90's, il s'appelait encore ainsi, et puis un jour on a ...