LES CONTES D'HOFFMANN (VERSION RESTAURÉE)

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Amis de la culture allemande, du romantisme  et du cinéma anglais ce film est pour vous, Les contes d’Hoffmann signé en 1951 par  le duo britannique infernal Michael Powell et Emeric Pressburger. C’est aussi, et surtout, un film chorégraphique et opératique puisqu’il est directement inspiré de la partition d’Offenbach.

Le narrateur, le poète Hoffmann, y évoque trois femmes qui ont marqué sa vie et chacune d’elle, à sa manière, concourt à sa mélancolie, pour ne pas dire à sa misogynie. Découvrons ou redécouvrons ensemble le dernier chef-d’oeuvre musical du tandem magique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DON GIOVANNI DE JOSEPH LOSEY (1979 (Un des classiques du film d'opéra. Joseph Losey à la mise en scène, Mozart pour l'opéra, Alexandre Trauner pour les décors et, côté chant, le grain de l'époque: Ruggero Raimondi, José Van Dam, Kiri Te Kawana...) ou encore BLADE RUNNER DE RIDLEY SCOTT (1982) (Le contexte c'est l'hommage. Celui dans une des séquences finales d'un jeune cinéaste britannique à son maître et aux "Contes d'Hoffmann". Dans un univers d'artefact et de pantins qui simulent la vie où retombent dans leur apathie mécanique , la belle Pris (Darryl Hannah) qui est un répliquant, autant dire un pantin biologique , joue à la vie et à la mort... Une séquence extraordinaire qui affirme sa filiation littéraire et cinématographique.).

Résumons nous: Ernst Theodor Amadeus Hoffmann écrit ses contes au début du 19ème siècle, Jacques Offenbach compose Les contes d’Hoffmann, son dernier opéra, dont le livret s’inspire des plus célèbres récits de l’écrivain fantastique (qui était aussi musicien) lequel opéra est crée le 10 février 1881. En 1951 The tales of Hoffmann le film de Powell/Pressburger sort, inspiré par cet opéra. Enfin, en 2014 à la Mostra de Venise, est présentée une version restaurée de ce grand film sous le contrôle de Martin Scorsese, version comportant des scène additives. On sait la passion de Scorsese pour le Powell/Pressbuger, il fut un ami de Michael Powell dans les dernières années de sa vie. On sait la passion de Powell pour la musique en général et pour la danse en particuliers. On se souvient bien sûr du Narcisse noir et surtout des Chaussons rouges et d’ailleurs l’héroïne des contes d’Hoffmann, Moïra Shearer, danseuse et actrice, y faisait ses débuts en 1948. Ainsi que l’autre héroïne, la danseuse étoile  française Ludmilla Tchérina.

Précisons que seuls deux acteurs sont aussi chanteurs. Il s’agit de Robert Rounsville qui joue Hoffmann et Ana Ayars dans le rôle d’Antonia . Tous les autres comédiens ont été doublés par des chanteurs professionnels. C’est un des derniers grand film de la compagnie The Archers la mythique compagnie du tandem Powell/Pressburger.

Il rencontrera un succès mondial mais ce sera un souvenir tragique pour Ludmilla Tchérina. Peu de temps après le tournage son mari, mentor et chorégraphe Edmond Autran se tuait dans un accident d’autocar. La danseuse étoile mit sa carrière quelque temps entre parenthèse. Ce film a ébloui bien des cinéastes qui le citent en référence. C’est le cas de personnalités aussi différentes que Romero ou Scorsese. Ce film est aussi la preuve que le romantisme allemand , la mélancolie française et le lyrisme anglais peuvent faire de beaux enfants.

Les Contes d'Hoffmann (The Tales of Hoffmann) est un superbe film (par sa mise en scéne) musical britannique réalisé par Michael Powell et Émeric Pressburger qui s'inspire de l'opéra-homonyme de Jacques Offenbach créé en 1881... ou Hoffmann (joué et chanté par Robert Rounseville) ...

Michael Powell et Emeric Pressburger frappent fort en 1948 avec un film que je considère aujourd'hui comme un chef d'oeuvre qu'est Les chaussons rouges. Il était donc difficile d’enchaîner avec un film à la hauteur. Et ils l'ont pourtant fait, poussant le délire des chaussons ...

Un enchantement visuel et vocal, on pourrait penser que vocalement les cinéastes n'y sont pour rien (c'est la musique originale de Jacques Offenbach !) c'était malgré tout une gageure d'y associer les images qu'il fallait ! Et ce pari est parfaitement réussi. La mise en scène ...