LES CONTES AUX LA LIMITE DE LA FOLIE

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Allez, un peu d’archéologie cinématographique aujourd’hui : je vous ramène à l’année 1973 avec une curiosité signée Freddie Francis, grand spécialiste de la série B horrifique, notamment pour le légendaire studio britannique Hammer, avant de devenir le chef-opérateur fétiche de David Lynch. Contes à la limite de la folie est un film à sketches, centré autour de la conversation entre deux psychiatres, confrontant leurs méthodes face à des cas difficiles dans un asile ultramoderne.

4 petites histoires illustrent leur propos : celle d’un enfant s’inventant un ami imaginaire en la personne d’un tigre, celle d’un antiquaire utilisant un vélo magique pour retourner dans le temps, celle d’un homme sculptant dans un vieil arbre une femme qui rend la sienne jalouse et celle d’une agent littéraire organisant un dîner haitien sans savoir qu’elle tombe en pleine cérémonie vaudou !

Angoisse, suspens et bizarreries en tout genre cet exercice de style kitsch et réjouissant ravira les amateurs du genre…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA QUATRIEME DIMENSION (Des petites histoires horribles et jouissives qui au final n'en forment plus qu'une : le principe du film à sketches traverse les époques avec bonheur...) ou encore ASYLUM (Le décor d'emblée terrorisant de l'asile d'aliénés joue dans ces deux cas merveilleusement son rôle !).

Paranoiac, L’empreinte de Frankenstein, Le train des épouvantes, Le dard mortel, Le jardin des tortures ou La chair du diable : ces titres clairement imagés vous donnent une bonne idée de la carrière cinématographique du réalisateur Freddie Francis… En près de 50 ans, il aura exploré toutes les possibilités du thriller horrifique, redonnant même vie à des personnages emblématiques comme Dracula ou le loup-garou, faisant tourner des superstars du genre comme Peter Cushing et Christopher Lee…

Les contes aux limites de la folie entre en plus dans une autre catégorie, celle des films à sketches. Le cinéma d’épouvante a maintes fois utilisé cet artifice qui permet, sous couvert d’un même fil rouge, de développer plusieurs histoires. Dès 1924, le principe est utilisé dans Le cabinet des figures de cire mais il se multiplie surtout après-guerre avec des productions plus ambitieuses, rencontrant un véritable succès public. Les années 70 constituent une sorte d’âge d’or artisanal avec certains titres emblématiques comme Le caveau de la terreur et la décennie suivante va bénéficier de la nostalgie pour certaines séries télé qui avaient déjà exploré cette piste avec bonheur.

Impossible de ne pas citer l’exemple de La quatrième dimension. Le film sorti en 1983 sur grand écran rend hommage au feuilleton vedette diffusé entre 1959 et 1964, vivier inépuisable de terreurs et de cauchemars. Dans son obsession plus économique qu’écologique à tout recycler, Hollywood s’empare de ce titre et confie à quatre réalisateurs stars le soin d’adapter la chose au cinéma. Steven Spielberg, John Landis, George Miller et Joe Dante prennent un plaisir de gamins à revisiter les piliers de l’horreur : le voyage dans le temps, les univers parallèles, le monstre ou la source de jouvence. Le succès planétaire de cette Quatrième dimension va ouvrir celle de copies plus ou moins bien inspirées comme Creepshow 2, Les contes des ténèbres ou Morts de peur…

''Les contes aux limites de la folie''4 histoires (Mr Tiger, Penny Farthing, Mel et Luau), une introduction et un épilogue constituent ce film à sketches.Dans Framing Story, qui constitue l'introduction, un psychiatre travaillant dans un asile ultra-moderne ...