LE SILENCE DES OMBRES

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Scénariste en 2003 du film remarqué de James Mangold, Identity, avec John Cusack et Ray Liotta dans les rôles principaux, Michael Cooney revient au film de genre avec une autre histoire particulièrement angoissante. Il imagine une tranquille psychiatre entraînée malgré elle dans les troubles confessions d’un nouveau patient dont toutes les connaissances sont mortes. Se transformant en véritable enquêtrice, elle découvre une réalité pour le moins inquiétante sur fond de croyance, de religion et d’athéisme. Côté réalisation cette fois, Le Silence des ombres est en fait le premier long métrage américain de deux réalisateurs d’origine suédoise : Mans Marlind et Bjorn Stein.

Tous deux ont fait leurs premières armes à la télévision en signant de nombreux épisodes de diverses séries télévisées suédoises. De cette expérience sur petit écran, ils ont gardé le sens du rythme et de l’efficacité narrative. Mais le casting, lui, est résolument hollywoodien. Deux stars occupent en effet le haut de l’affiche. C’est Julianne Moore qui tient le rôle du docteur Cara Jessup et c’est l’acteur irlandais Jonathan Rhys Meyer qui incarne son drôle de patient.

 
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Les deux réalisateurs suédois de cette production américaine ont été remarqués par les studios hollywoodiens grâce à leur premier film écrit et réalisé en commun en 2005 et intitulé Storm. Cette première œuvre pour le cinéma, située entre fantastique et science-fiction et se déroulant en partie à Paris, était de nationalité suédoise et avait bénéficié en Europe d’un accueil bienveillant dans plusieurs festivals dédiés aux films d’anticipation. La commande hollywoodienne est donc intervenue dans ce contexte : la grande machine des studios américains est toujours à la recherche de nouveaux talents, singulièrement dans le domaine des films de genre, comme c’est le cas pour ce Silence des ombres.

Le film s’inscrit dans la lignée des scénarios qui mêlent rationalisme et spiritualité et transforment les praticiens de l’âme que sont les psychiatres et les psychanalystes en combattants ou en enquêteurs souvent malgré eux. C’est une déclinaison moderne de la lutte du bien contre le mal. Par conséquent, le docteur Jessup qu’incarne ici Julianne Moore pourrait bien trouver dans le Docteur Constance Petersen, alias Ingrid Bergman dans La Maison du Docteur Edwardes d’Alfred Hitchcock, son ancêtre de cinéma, son inspiratrice. Toutes deux en effet abandonnent progressivement leur rôle de thérapeute pour se transformer en enquêtrice à la recherche d’une vérité cachée. Ou comment le goût de l’action vient aux spécialistes de l’écoute et du travail sur soi.