LE SCHPOUNTZ

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Parce que Le Schpountz marque l’une des plus belles collaborations entre deux légendes marseillaises à la fin des années 1930. Marcel Pagnol a écrit un rôle en or pour Fernandel avec cette mise en abîme sur le désir de devenir une star et le statut de comique au cinéma. Le « Schpountz » (imbécile  qu’on peut duper facilement qu’incarne Fernandel) est victime d’une blague cruelle de la part d’une équipe de tournage car il est persuadé d’être né pour devenir une grande vedette de cinéma. Il rend son personnage de naïf aussi émouvant que risible quand il plonge dans le monde du cinéma pour y concrétiser son rêve de gloire. On rit beaucoup mais le cœur se serre aussi souvent devant ce jeu de dupes.  

Tourné en 1937, Le Schpountz s’inspire d’une authentique anecdote de tournage. Un jeune villageois venait rendre visite à l’équipe du film Angèle en prétendant être une future star. Le chef-opérateur Willy lui avait donné ce surnom peu flatteur de « Schpountz » et prenait un malin plaisir à le taquiner en lui assurant qu’il allait faire carrière. Marcel Pagnol trouve un  équilibre parfait entre humour et tendresse autour de ce « fada » qui finit par triompher des moqueurs. 

Le film brosse un tableau sans concession du milieu du cinéma de l’époque. Marcel Pagnol avait des comptes à régler avec ces professionnels méprisants qui l’ont longtemps snobé. Il était un grand défenseur du parlant à une époque où il n’était encore accepté ni par les acteurs du muet, ni par les comédiens de théâtre. Si Le Schpountz ne ménage pas ses personnages,  Marcel Pagnol évite la caricature par la façon dont il les rend profondément humain avec des dialogues ciselés que ses comédiens devaient respecter à la virgule près.  

Marcel Pagnol aimait filmer en famille et cela se sent dans la complicité qui nimbe chaque séquence du Schpountz. La réplique « Tout condamné à mort aura la tête tranchée », citation du code pénal que répète le personnage de Fernandel sur divers tons pour démontrer son talent d’acteur, est devenue culte après ce film. Si un remake du Schpountz a été réalisé en 1999 par Gérard Oury avec Smaïn dans le rôle-titre, il n’a pas retrouvé le charme de l’original.  

Dans un petit village du Midi de la France, Casimir et Irénée sont tous deux commis épiciers et travaillent dans le magasin de leur oncle Baptiste, brave homme un peu bourru qui a élevé les deux garçons. Baptiste aime son métier , se montre très à la hauteur et sera certainement ...

Le scénario du "Schpountz" évoque les tribulations d'un jeune homme destiné à finir dans l'épicerie de son oncle qui l'a recueilli à la mort de son père, parti à l'aventure. Seulement, le jeune homme rêve de devenir acteur de cinéma. Il prend contact ...

Pagnol a toujours raconté que cette histoire était vraie : c'est pendant le tournage d' Angèle que l'idée lui est venue car un pauvre garçon naïf et crédule vint assister à des prises de vue ; les machinistes le persuadèrent qu'il ressemblait à Charles ...