LA BALADE SAUVAGE

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Sociopathe et belle gueule : en T shirt immaculé et jeans, le personnage de Martin Sheen cultive sa ressemblance avec James Dean. Il reprend d’ailleurs à un moment une pose fameuse, quasi christique, du comédien dans Geant, les bras ballants de part et d’autre du fusil porté sur les épaules.

La balade sauvage a été tourné avec un budget des plus modestes et, devant la précarité de la production, les techniciens désertaient le plateau au fil des jours. Au bout du compte, l’obstination de Terrence Malick a été récompensée : ce conte amoral où le cinéaste aborde son thème cher du rapport de l’homme à la nature est considéré comme un des films phares du Nouvel Hollywood, qui a marqué le cinéma américain des années 70.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TUEURS NÉS (Un road movie mettant en scène la virée sanglante d'un couple de tueurs.) ou encore BONNIE AND CLYDE (Cette cavale d'un couple de meurtriers célèbres est signée par Arthur Penn, qui est remercié au générique final de LA BALADE SAUVAGE).

Le scénario de La balade sauvage s’inspire d'un célèbre fait divers survenu en 1958. Charles Starkweather, âgé de 20 ans, et sa petite amie Caril Fugate, qui n’avait pas 15 ans, se lancèrent dans une sanglante équipée qui se solda par une dizaine de meurtres dont la famille de la jeune femme. Starkweather sera exécuté sur la chaise électrique tandis que l’adolescente sera condamnée à perpétuité et finalement libérée sur parole en 1976. Cette cavale sanglante a marqué durablement les esprits. Dans les années 1980, par exemple, Bruce Springsteen l’a évoquée dans sa chanson « Nebraska ».

Pour Martin Sheen le script de La balade sauvage reste un des plus beaux qu’il connaisse. Comme il le raconte : « J’ai lu le scénario à 5 heures du matin, en voiture sur une route longeant le Pacifique. Le soleil se levait à peine, je me suis rangé sur le bas-côté pour pleurer. » Ce qui a immédiatement envoûté le comédien c’est que cette histoire située à une époque précise soit en même temps intemporelle et que ce récit capte si bien l’Amérique, l’esprit des gens, sa culture. Bien que le film déroule une chronique violente dans un cadre réaliste, l’ambiance a un côté fantastique. Le couple incarné par Martin Sheen et Sissy Spacek s'imagine vivant dans une sorte de conte de fées où la mort apparaît comme un événement surnaturel. Une des rares indications de jeu donnée par Terrence Malick à Sheen fut d’utiliser son arme à la façon d’une baguette magique : "Pour faire disparaître les gens tu les pointes juste avec et, pouf, ils ne sont plus là. C'est juste un moyen pour obtenir quelque chose."

La fuite des amants criminels est un motif qui, depuis l’âge d’or du film noir, est devenu un genre en soi. A la fin des sixties, sous l’impulsion de Penn et de son séminal Bonnie & Clyde, qui enterre l’ère du code Hays et ouvre la voie au Nouvel Hollywood, c’est ...

Le vide magnifique des grandes plaines américaines est devenu le refuge de deux amoureux dont rien ne peut séparer, symboles d'une jeunesse un peu perdue mais qui veut perdurer. Les champs de blés, les fermes isolées presque délabrées par le temps et le labeur, les longues ...

"La Balade sauvage" (phénomène étonnant : on trouve Balade ou Ballade, c'est selon) avait été une claque pour moi. C'est une pellicule assez intéressante à plusieurs niveaux. Des films que j'ai pu voir sur le sujet, je trouve que c'est un de ceux qui traitent le mieux ...