GRAFFITI PARTY

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Nous sommes dans les années soixante. Trois amis surfers ayant vécu des moments intenses en pratiquant ce sport lors de leur adolescence, vont être séparés par les turpitudes de la vie. Le Big Wednesday de 1974 où fut signalée la plus grosse vague en Californie, sera l'occasion rêvée pour les trois compères de se retrouver afin de vivre une ultime expérience autour de leur passion commune. Les choses ne seront cependant pas si simples.

Graffiti Party est un film américain réalisé par John Milius, auteur par ailleurs de Conan le Barbare, Le Lion et le vent, L'Aube rouge et quelques autres, mais aussi scénariste de ses propres films de même que de certaines œuvres majeures dont Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Son Graffiti Party est considéré comme étant le film de référence en matière de surf, un peu comme l'est La Descente infernale de Michael Ritchie pour ce qui est du ski.

Graffiti Party est interprété par Jan-Michael Vincent, vu aux côtés de Charles Bronson dans Le Flingueur de Michael Winner, dans L'Affrontement de Herbert B. Leonard, avec Robert Mitchum, ou encore dans La Chevauchée sauvage de Richard Brooks où il partageait la vedette avec Gene Hackman et James Coburn. Il y a également Gary Busey connu pour ses prestations dans L'Arme fatale et Point Break - Extrême limite. Côté féminin on retrouve Patti D'Arbanville, la fameuse Bilitis de David Hamilton, et qui se faisait plus tard trucider par Jack l'éventreur dans C'etait demain de Nicholas Meyer.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN GRAFFITI (Ce film de George Lucas retrace à son tour la fin d'une époque dans la vie de quatre amis d'adolescence.) ou encore LA DESCENTE INFERNALE (Ce film de Michael Ritchie bénéficie d'une notoriété égale en matière de films sur le sport, ici le ski.).

L'acteur Jan-Michael Vincent qui interprète le personnage de Matt dans Graffiti Party a connu une carrière artistique pour le moins chaotique puisque après avoir été le comédien le mieux payé de la télévision américaine grâce à son rôle dans la série à succès Supercopter dans les années 80, en plus de ses multiples prestations sur grand écran, l'artiste se voit éloigné des plateaux de tournage par des producteurs qui ne souhaitent plus lui confier de travail. La raison : l'addiction de Jan-Michael Vincent à l'alcool et à la drogue, et ses multiples arrestations pour violence conjugale, autant d'éléments qui ont fait la Une des magazines People de l'époque altérant sérieusement l'image de jeune premier de l'acteur.

Jan-Michael Vincent connaîtra la déchéance et sera SDF dans les rues de Los Angeles avant de se refaire, mais très partiellement, une santé et aussi d'apparaître à nouveau au cinéma en 2010 dans un film intitulé Hollywood Don't Surf! un documentaire sur le surf au cinéma dans lequel sont incluses des scènes du tournage de Graffiti Party avec des témoignages de célébrités comme Steven Spielberg, Quentin Tarantino et John Milius réalisateur du film.

Quant à Patti D'Arbanville, Sally Johnson dans le film, elle inspira à Cat Stevens, en 1968, alors qu'elle était âgée de seulement dix-sept ans, la chanson devenue célèbre par la suite, My Lady D'Arbanville. C'était avant que le chanteur compositeur embrasse l'Islam et se fasse appeler Yusuf Islam justement. Et dans le rôle de Fly le narrateur, vous n'avez peut-être pas immédiatement reconnu l'acteur Robert Englund, alias Freddy Krueger dans Les Griffes de la nuit et ses multiples suites. Il est vrai que dans Graffiti Party il ne porte pas de pull rayé et ne griffe pas tout ce qui se trouve sur son passage. 

Dans sa première demi-heure, Graffiti party semble être un énième film sur le surf qui n’évite pas quelques clichés liés au milieu en mettant en scène une bonne palanquée de blonds platinés sévèrement achalandés du biceps et doués pour remettre les mâchoires en ...

Il est parfois assez déstabilisant, dans une vie de cinéphile, de trouver un cinéma qui résonne à la fois émotionnellement et intellectuellement dans la tête de ses spectateurs. C’est le cas, pour moi, du Nouvel Hollywood et du cinéma américain des années 70. Sa découverte ...

Il faut un certain temps pour comprendre le propos réel de Graffiti Party. Les débuts assez longs, voire répétitifs sur l’ambiance Spring Break de la jeunesse décomplexée des années 60, entre beuverie, flirts et baston, nous laissent entrevoir un teenage movie vaguement ...