BON RÉTABLISSEMENT !

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Il n’aime pas grand’monde et il lui faudra une hospitalisation pour se rendre compte que la misanthropie n’est pas une philosophie. "Il" c’est Gérard Lanvin, grand gueule naturelle, que Jean Becker a cloué dans un lit pour mieux contempler et découvir sa propre humanité.

Le film s’intitule ironiquement Bon rétablissement ! avec un point d’exclamation et il est sorti le 17 septembre 2014. Observation de mœurs et fable humaniste cette comédie dramatique nous régale encore avec Jean-Pierre Darroussin dans le rôle du frangin, avec encore Fred Testot, avec aussi des curiosités dont le chanteur Daniel Guichard et la journaliste Anne-Sophie Lapix dont c’est le premier rôle au cinéma. Etonnant non ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver KENNEDY ET MOI DE SAM KARMANN (1999) (A la fin du 20e siècle Jean-Pierre Bacri est devenu le misanthrope et le grognon officiel du cinéma français. Un film acidulé où il reprend gentiment gout à la vie.) ou encore MISERY DE ROB REINER (1990) (Sur le principe de l'homme immobilisé sur un lit à la suite d'un accident, Misery, inspiré de Stephen King, aurait plutot tendance à dégoûter de l'humanité.).

C’est la seconde fois que Jean Becker adapte un roman de Marie Sabine Roger. Avec « La tête en friche » avec Gérard Depardieu, il avait, déjà porté à l’écran un livre de cet écrivain dont le registre naturel est une tendre observation sociale.  Signalons que Marie Sabine Roger a obtenu en 2012 pour Bon rétablissement ! le prix des lecteurs de l’Express, qui n’est pas un Renaudot, mais quand même.

Le cinéaste espérait depuis longtemps travailler avec Lanvin qu’il avait manqué en 1999 pour Les enfants du marais. Il lui fallait un acteur viril et une personnalité rétive à tout, enfermé dans une vision caricaturale du monde. Ils se plurent et firent le film. Un film écrit malicieusement par Jean-Loup Dabadie qui, au passage, emplâtre gentiment le mandarin hospitalier, sorte de phénix des urgences. Côté accessoirisation et travestissement, on notera que Lanvin a joué avec un plâtre et que la jeune Mona Jabeur ,15 ans, a du se coltiner un costume qui la lestait de 35 kilos. A l’arrivée, et malgré la critique, l’ami Jean va assurer ses 500 000 entrées ce qui, par les temps qui courent, ressemble à un vrai succès populaire. Portant beau ses 76 ans, le cinéaste de Tendre voyou, L’été meurtrier, Elisa ou Effroyables jardins, reste une force tranquille du cinéma de qualité France. Pour beaucoup de cinéphiles c’est une qualité tout court.

Je suis un fan inconditionnel de Lanvin depuis les années 80. Sa tendresse bourrue, sa bougonnerie, son franc parler, ses raleries.... il m'éclate et m'émeut même parfois. Alors dans ce film sans aucune autre pretention que faire passer un bon moment au spectateur avec des ...

Jean Becker renoue avec le « film de copains » à la Yves Robert, qui a fait les belles heures de la comédie française dans les années 70. C’est en effet l’impression générale que donne « Bon rétablissement » qui repose sur un principe simple : une histoire cocasse ...

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