3 SUÉDOISES DANS L'ÎLE AUX 1000 PLAISIRS

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Parce que Walter Boos, réalisateur du film, ne se prend pas le moins du monde au sérieux. Trois Suédoises dans l'île aux mille plaisirs est un divertissement assumé qui mêle les ingrédients du théâtre de boulevard à ceux d’une fantaisie sexy autour d’étudiants plus ou moins dégourdis. Si le film se classe plutôt en fin d’alphabet tant il a tout les ingrédients d’une série Z, c’est ce qui fait son charme. Le cinéaste allemand s’est d’ailleurs fait une solide carrière dans ce type de cinéma souvent teinté d’érotisme voire carrément de pornographie.

Sorti discrètement en France en 1981, ce film aurait été caviardé de quelques plans X dans certaines salles. Il demeure cependant bien sage tandis que les héroïnes s’amusent à Hambourg, toujours prêtes à se dénuder entre deux scènes de gags pas vraiment très fins mais dépourvus de méchanceté. Trois Suédoises dans l’île aux mille plaisirs trouvait tout à fait sa place au milieu de sagas érotiques souvent italiennes comme celles mettant en scène « La Prof » (jouée par Edwige Fenech) ou Les Zizis baladeurs de Sergio Martino.

Les jeunes actrices du film n’ont pas vraiment fait carrière après celui-ci. Seules Lea Fielder est apparue dans L’Odysée érotique de Myriam de Andreas Katsimitsoulias en 1982, et Uta Kopeke a joué dans L’Enfer du plaisir (Sadomania) de Jesus Franco en 1981 où elle a retrouvé Gina Janssen.

Il est certain que Trois Suédoises dans l’île aux milles plaisirs n’est pas un chef-d’œuvre du 7e Art mais c’est une curiosité pour qui a envie de sortir des sentiers battus afin découvrir un long-métrage bien de son époque. C’est un véritable voyage dans le temps qu’offre cette comédie qui fera le bonheur de cinéphiles polissons et un peu aventureux.