303 SQUADRON

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Basé sur un fait historique raconté dans le best-seller de l’écrivain, journaliste et aventurier polonais Arkady Fiedler publié en 1942, le film de Denis Delic revient sur le parcours d’une escadrille d’aviateurs polonais, légendes oubliées de la seconde guerre mondiale, qui ont défendus ardemment l’Angleterre contre les attaques nazies. De véritables héros du ciel dont on suit la destinée de deux d’entre eux, leurs actes de bravoures dans le ciel, frappant de nombreuses cibles ennemies pour le compte de la Royal Air Force.

303 Squadron repose principalement sur ses nombreux combats aériens où le spectateur a littéralement l’impression d’être immergé dans les cockpits aux côtés de ces chevaliers du ciel. Avec ses chassés-croisé kamikazes, ses tirs nourris, ses avions fonçant droit sur la caméra et ses manoeuvres ariennes extrêmes, 303 Squadron peut donc faire penser à certaines séquences de combats acrobatiques entre l’aviateur allemand Von Richtofen et son rival canadien Roy Brown dans le mirifique Baron Rouge, que Roger Corman réalisa à la fin des années 60. Les séquences d’action prenant finalement ici le pas sur une dramaturgie assez classique.

Le rôle principal de cet escadron 303 est assuré par le polonais Maciej Zakoscielny vu dans son pays comme le demi-sosie polonais de Brad Pitt. Diplômé de l’académie de théâtre de Varsovie, l’acteur est également un spécialiste de la musique et très à l’aise dans l’art du violon, du piano, de la guitare et de la batterie africaine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE JOUR LE PLUS LONG (La plus imposante production guerrière des années 60 retraçant le débarquement de Normandie à grand renforts de stars internationales.) ou encore LE BARON ROUGE (La rivalité entre deux combattants du ciel durant la première guerre mondiale vue par Roger Corman, le parrain de la série B hollywoodienne).

Hasard de la production, une autre version de cette histoire de la Royal Air Force a été tournée la même année que le film anglo-polonais de Denis Delic. A savoir Hurricane, du metteur en scène anglais David Blair. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des productions concurrentes s’attaquent au même sujet au même moment. Voir, en France, les deux versions des remakes de La Guerre des boutons sortis à une semaine d’écart en septembre 2011, ou encore les deux biopics sur Yves Saint Laurent sortis en 2014.

Hormis 303 Squadron et son copié-collé anglais Hurricane, la mythique escadrille a également été le sujet, en1969, de La Bataille d’Angleterre, de Guy Hamilton, un des réalisateurs attitrés des James Bond des années 60. Disposant d’un budget beaucoup plus important que les deux films précités, la production de ce film à 17 millions de dollars - somme énorme à l’époque -   disposait de 27 véritables Spitfires (des avions de combats) dont 12 était encore en état de voler.

Denis Delic est visiblement un cinéaste très cinéphile. Il reconnaît deux influences principales qui l’on aidés à concevoir son 303 Squadron. D’abord Lettres d’Iwo Jima de Clint Eastwood dont il dit : J’admire la façon dont il raconte la même histoire du conflit des deux côtés afin que nous puissions nous rapporter aux soldats américains et japonais. Ce qu’il a fait lui-même dans son film en s’intéressant aussi bien à la partie anglo-polonaise qu’à la partie allemande. L’autre influence de 303 Squadron étant Five Came Back, minisérie documentaire ou cinq metteurs en scène contemporains de renoms (dont Coppola et Spielberg) discutent sur les films propagandes militaires réalisés par leurs anciens collègues (comme John Ford ou Franck Capra) durant la dernière guerre mondiale.