TWIST À BAMAKO

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Très engagé à gauche et mélanchoniste convaincu depuis 2011, le cinéaste arménien Robert Guédiguian a toujours défendu, dans sa vie comme dans ses films, ceux que Victor Hugo appelait les pauvres gens. Des déclassés aux ouvriers, en passant par les chômeurs et les smicards. Avec Twist à Bamako, Guédiguian laisse de côté son Marseille chéri (sa ville de prédilection et lieu principal de la plupart de ses films) pour situer l'action de son 23e film militant au Malli. Un joli conte utopiste et sociétal rempli d'amour,de musique et d'espoir. 

En 1962, la république du Mali commence à devenir indépendante. Les habitants, profitent à fond de leur liberté. Notamment en dansant des nuits entières sur le twist, importé de France et des Etats-Unis. Samba, fils d'un commerçant , traverse le pays pour expliquer aux paysans tous les bienfaits du socialisme. Jusqu'au jour où il tombe sous le charme de Lara, une jeune femme marié de force. Ensemble, ils vont tenter de vivre leur amour tout étant confrontés aux réalités du traditionalisme, toujours très ancré dans le pays. 

Twist à Bamako retranscrit une époque bénie:celle de l'histoire de l'Afrique de l'ouest au moment où le président en place, Modibo Keita, tentait de mener son pays vers un socialisme idéologique.. Une épopée politique, certes, mais vue à travers l'histoire d'un jeune couple plein d'espoir sur leur amour naissant et sur le devenir de leur pays. Comme le précise Guédiguian : Twist à Bamako est une réflexion sur le socialisme, la liberté et la sensualité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROMÉO + JULIETTE (Adaptation modernisée, entraînante et colorée, de la célèbre oeuvre de Shakespeare avec le couple Leonardo DiCaprio/Claire Danes en vedette.) ou encore ORFEU NEGRO (Une love story puissante retraçant la société brésilienne des années 50 sur fond de musique et d'espoir. Palme d'or au festival de Cannes 1959.).

Né le 3 décembre 1953 à Marseille, Robert Guédiguian passe son enfance et son adolescence à regarder des films. A quatorze ans, il adhère au parti communiste français avant de s'en détacher à la fin des années 70 mais tout en restant “à gauche toute”r. Dés son premier long métrage Dernier été (1981) il met en avant l'Estaque, quartier portuaire du 16e arrondissement de Marseille, qui deviendra le décor principal d'une partie de sa filmographie. Très vite, Guédiguian s'entoure d'une équipe de fidèles techniciens et acteurs (dont sa femme Ariane Ascaride) pour concevoir et fabriquer des films (Marius et Jeannette, Mari-Jo et ses deux amours , Lady Jane...) décrivant à à la fois le monde tel qu'il est et, de façon utopiste, tel qu'il devrait être. 

C'est en découvrant une exposition de photos de Malick Sidibé, célèbre photographe et portraitiste malien, que Robert Guédiguian, se met en tête de faire un film sur la jeunesse malienne dans les années 60. D'abord envisagé sous la forme d'un documentaire, Twist à Bamako finit par devenir un long métrage de fiction tourné, non pas au Mali en raison du climat politique qui y règne, mais au Sénégal. Plus particulièrement dans la ville de Thiès, situé pas loin de l'aéroport de Dakar et censé représenter Bamako dans le film. 

Si Twist à Bamako marque les premiers pas à l'écran de la franco-capverdienne Alice Da Luz , mannequin de profession ayant grandi dans la banlieue parisienne, il n'en va pas de même pour celui qui joue son amoureux. Entre 2010 et 2014, Le franco-congolais Stéphane Back écume ainsi les cabarets et les petits théâtres parisiens avec son one man show comique. Devenu populaire, il commence à tourner des seconds rôles au cinéma dés 2013 en jonglant entre les genres. De la comédie (Les profs de Pierre-François Martin-Laval), au drame (Elle de Paul Verhoeven) en passant par le fantastique (Seuls de David Moreau). Jusqu'à obtenir à 25 ans le rôle principal de Twist Bamako.

Empreint de nostalgie, ce nouveau film de guedigian nous emmène vers un voyage dans le temps vers un Mali plein d'espoirs de post-decolonisation. Mais les rêves ne riment pas avec la réalité des intérêts personnels, du pouvoir et du poids des traditions.... J'ai beaucoup ...

Cette fois Guédiguian délaisse ses thèmes favoris, Marseille ou ses racines arméniennes, pour nous emmener dans le Mali de 1962, dans un pays récemment indépendant , et où le gouvernement de Modibo Keita tentait d instaurer une révolution socialiste. Malgré des défauts ...

Avec un budget assez resserré (moins de 6 millions d'euros), le nouveau film de Robert Guédiguian nous emmène en plein cœur de la révolution malienne de 1962, à travers les doutes de Samba qui espère voir sa révolution socialiste réussir, mais doit se battre contre ...