TOUS LES CHEMINS MÈNENT À ROME

en VOD

En sortie exclusive en VOD, Tous les Chemins mênent à Rome est une rebondissante comédie sentimentale américaine tournée en Italie en 2015 par la Suédoise Ella Lemhagen. Celle-ci s’est fait remarquée dans son pays avec d’autres comédies dont Les Joies de la Famille qui traitait de l’homoparentalité. Nous retrouvons ici son attention pour les crises familiales et l’observation intimiste.

L’enjeu est la relation conflictuelle d’une adolescente, Summer, avec sa mère quadragénaire, Maggie, enseignante en journalisme aux Etats-Unis, récemment divorcée. Pour se rapprocher de Summer, Maggie lui impose un voyage en Italie, mais Summer cherche par tous les moyens à regagner l’aéroport pour rejoindre son petit ami dealer. Maggie retrouve dans le village toscan où elle avait vécu son amour de jeunesse, le séduisant Luca.

Mais les conflits de génération s’additionnent puisque Luca a la charge de sa vieille mère, Carmen, femme de tête qui n’a qu’un seul objectif : partir à Rome pour retrouver et épouser son amour de toujours, un ancien chanteur de rock. Les deux femmes contrariées, Carmen et Summer, volent la voiture de Luca pour un road-trip parsemé d’incidents et coursées par Maggie et Luca, dont l’attirance est à nouveau attisée. Dans cette traversée d’Italie, trois générations et trois portraits de femmes contrastés, interprétées par Rosie Day, ado rebelle et fragile, Sarah Jessica Parker, célibataire paumée et gaffeuse, et Claudia Cardinale, renfrognée et volontaire. Toutes les trois sentimentales.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FANFARON (Un autre road-trip à travers l'Italie en voiture de sport.) ou encore THE TRIP TO ITALY (De Michael Winterbotton (2014): autre road-movie en Italie.).

Claudia Cardinale est l’une des dernières grandes stars du cinéma italien. Visconti, Bolognini, Fellini, Comencini, Leone l’ont immortalisée. Sa carrière s’était fortement ralentie à partir des années 1990, mais à l’âge de 70 ans, elle enchaîne des rôles, notamment pour Nicole Garcia et Manoel de Oliveira.

Face à ce monstre sacré, la toute jeune Rosie Day s’en sort à merveille, transfuge de la télévision américaine révélée par un thriller plutôt éprouvant de Paul Hyett, The Seasoning House. En revanche, les mimiques trop prévisibles de Sarah Jessica Parker ne font pas le poids. La star de Sex In the city en fait des tonnes. A sa décharge, avouons que son personnage de mère célibataire en chaleur mais puritaine a de quoi énerver. Dans un registre pourtant tout aussi caricatural, l’Espagnole Paz Vega, en quelques scènes, est éblouissante. Elle n’a pas comme bagage six années de sitcom mais des tournages exigeants avec Julio Medem, Vicente Aranda et Pedro Almodovar.

Terminons par l’amoureux de Carmen, Marcellino, ex-chanteur de variétés à barbe blanche. Il s’agit de Shel Shapiro, belle trogne crédible puisqu’il était un authentique chanteur rock d’un groupe anglais, The Rokes, qui connut un franc succès en Italie dans les années 60, avec des tubes comme Che Mondo Strano.