THE SOCIAL NETWORK

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En 2003, un certain Mark Zuckerberg, étudiant à Harvard, est quitté par sa petite amie durant une soirée très arrosée. De retour chez lui, ivre, il rédige un blog pour la discréditer aux yeux de tous.  S’ensuit l’idée de créer un site interactif pour élire l’étudiante la plus jolie puis son extension en un réseau social réservé aux étudiants du campus sous la dénomination de « The Facebook ». Ainsi commence le film de David Fincher, The social Network qui retrace la création d’un réseau devenu phénomène mondial.

« On ne peut avoir 500 millions d’amis sans se faire quelques ennemis » proclamait un slogan publicitaire accompagnant la sortie en salle du film de David Ficher avec Jessie Eisenberg dans le rôle du créateur de Facebook. De fait, le scénario adapté d’un essai de Ben Mezrich revient sur les conditions tumultueuses d’une création au cours de laquelle Zuckerberg fut notamment accusé de plagiat par trois autres étudiants et poursuivi en justice par eux et par un ancien associé exigeant un important dédommagement.

César du Meilleur film étranger en 2011, le film a été récompensé par trois Oscars la même année : meilleur scénario adapté, meilleur montage, meilleure musique de film. Côté montage, signalons que la scène d’ouverture a fait l’objet de 99 prises ! Quant à la musique originale, on la doit à Trent Reznor et Atticus Ross. Elle est accompagnée de plusieurs reprises prestigieuses dont des titres des Beatles, Radiohead et Bob Marley.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AVIATOR (En retraçant l'incroyable destin de Howard Hugues, Martin Scorsese, comme David Fincher, s'intéresse au fonctionnement du capitalisme américain porté par des personnages hors du commun.) ou encore CITIZEN KANE (Zuckerberg est comme Kane en son temps, toutes choses égales par ailleurs: ils incarnent le parcours de solitaires invétérés qui entendent s'adresser au plus grand nombre.).

Ce n’est pas un hasard si le studio Columbia a confié à David Ficher le soin de porter sur grand écran le singulier destin de Mark Zuckerberg qui offre l’exemple de l’ascension sociale et industrielle la plus précoce et la plus rapide de l’histoire du capitalisme américain. Soit le rêve américain dans toute sa splendeur.  Le cinéaste de Seven, Fight Club ou bien encore Zodiac s’est fait le spécialiste de récits sombres axés sur la fracture entre l’individu et la société. Quant au scénariste du film, il n’est autre qu’Aaron Sorkin, créateur de la célèbre série A la Maison Blanche.

En adaptant le livre La Revanche d’un solitaire, une biographie non autorisée écrite par Ben Mezrich, les deux auteurs se sont focalisés sur la création de l’entreprise Facebook, en construisant une structure narrative complexe, fondée sur des retours en arrière et la multiplication de points de vue divergents. Le présent du procès est ainsi alimenté par le passé proche de l’émergence même du futur réseau social tentaculaire.

Au centre de ce puzzle, le personnage de Mark Zuckerberg que les auteurs ne ménagent pas. De fait, comment concilier la création d’une entreprise qui valorise les liens sociaux et l’amitié en particulier, avec la personnalité pour le moins ambivalente de son fondateur lequel ne peut cacher ses failles relationnelles et ses frustrations sociales ? De ce point de vue, le film de David Fincher anticipe sur les dérives d’un réseau très intrusif prompt à ficher ses membres à des fins mercantiles. Une biographie visionnaire en quelque sorte.

The Social Network n’est pas qu’une simple description de la création du site Facebook, mais se révèle être beaucoup plus que cela, une quête d’identité virtuelle à la réalité acide. David Fincher nous parle d'un surdoué asocial pris de court par le monstre qu’il ...

Alors que Fincher optait dans Zodiac pour la distance et l’atonie comme remède à l’hystérie souhaitée par un psychopathe, le sujet qu’il aborde dans The Social Network va impliquer un changement de perspective. Facebook, son ascension fulgurante et la création d’un ...

Les étudiants d'Harvard sont beaux, intelligents, spirituels, viennent de familles aisées, ont des confréries et des connexions dans les hautes sphères. Mark Zuckerberg lui, n'a pas "3 amis pour faire un bridge", mais il a de sacrées compétences en code. Son idée - si c'est ...