THE LAST GIRL : CELLE QUI A TOUS LES DONS

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Le film commence par une scène étrange. Une jeune fille, presque adolescente, est détenue dans une cellule qui ressemble à celle d’une prison. La pièce est vide, crasseuse et l’on comprend qu’elle grandit là, coincée en quatre murs. Sans autre échappatoire que la photo d’un petit chat qu’elle embrasse.

Mais on vient la chercher. Elle se hisse seule sur un fauteuil roulant, s’attache fermement les jambes, les bras, la tête pendant que des militaires pointent leur arme sur elle. Elle n’a pourtant rien d’une menace. Très encadrée et tenue à distance respectable, elle rejoint une salle de classes où d’autres enfants sont comme elles, habillés de la même combinaison rougeâtre, sale, attachés sur les mêmes fauteuils. Des institutrices arrivent. Melanie participe brillamment à la classe.

Elle montre même une affection très forte pour une de ses professeurs. Mais aussi brillante soit-elle, la jeune fille n’a droit à aucun élan affectif. Car comme les autres enfants, Melanie est un zombie.

 
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Un virus biologique a sévi en Angleterre et les militaires, les professeurs et quelques savants sont les seuls humains à avoir survécu. Les autres, les enfants en premier lieu, ont été infectés. La base où ils vivent retranchés est attaquée et un petit groupe s’enfuit à la recherche d’une autre poche de survivants. Parmi eux, un soldat, un médecin, une prof et Melanie, qui représente un danger pour eux tous.

Le film a une genèse étrange. Un éditeur avait proposé à l’auteur de BD et de romans Mike Carey d’écrire une nouvelle fantastique sur le monde de l’école. Il sèche, puis s’intéresse au personnage d’une fille brillante, qui tente d’imaginer un avenir qu’elle n’a pas puisque c’est un zombie. Melanie était née et par un concours de circonstances inhabituelles, elle va prendre corps dans un film avant d’être écrite. La réalisation est confiée à l’écossais Colm McCarthy, prolixe réalisateur de séries TV (The deep : aux frontières des abysses, Doctor Who, les Enquêtes de Morse, Les Tudor etc.) et d’un film d’horreur jamais sorti en France, Outcast.

Il a su s’entourer d’un casting haut de gamme, inattendu dans ce genre de production. Gemma Arterton, l’anglaise nouvelle génération la plus appréciée des Français, celle de Gemma Bovery ou de Quantum of Solace, campe la prof attentionnée. Glenn Close, l’accrocheuse maîtresse de Liaison Fatale ou la Cruella des 101 et 102 Dalmatiens, joue un médecin qui croit pouvoir trouver un antivirus. Paddy Considine, remarqué dans Hot Fuzz ou La vengeance dans la peau, retrouve ici le réalisateur de la série Peaky Blinders. L’histoire est si originale qu’elle a valu au film d’être doublement primée au 24e Festival International du film fantastique de Gérardmer. Par le public et pour sa musique confiée au compositeur Cristobal Tapia de Veer. Les décors aussi méritent l’attention : ils mélangent des prises de vues de Pripiat, la ville désertée près de Tchernobyl, avec celles des ruines industrielles des Midlands et d’un hôpital désaffecté de la ville anglaise de Dudley. Que des lieux dévastés où la nature a repris ses droits.

On ne connait pas grand chose de Melanie. Une gamine noire d'environ 10 ans, vivant dans une base militaire. Chaque jour, des soldats l'emmène dans une classe, attachée à son fauteuil, pour qu'une institutrice lui lise, à elle et 19 autres enfants, des histoires de la mythologie ...

Dans une base militaire, des enfants sanglés sur des fauteuils roulants sont traités comme des prisonniers extrêmement dangereux. Qui sont-ils ? Que font-ils là ? On le découvrira bien assez vite. Le personnage central est une jeune fille, une de ces captifs entravés. Difficile ...

La jeune inconnue Sennia Nanua incarne la petite "vorace" de façon à la fois soft et innocente, parfois même trop. En effet le fait qu'elle soit plus intelligente que les autres n'est jamais exploitée et/ou expliquée. Pour une fois il ne s'agit pas d'un virus bactériologique ...