THE LAST FACE

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Avez-vous déjà lu ce qu’on appelle un roman de gare ? Vous savez, ces intrigues qui mêlent aventures et sentiments dans des pays exotiques, autour de personnages ballottés par les événements et le destin. Certains y voient un sous-genre mais le public lui en raffole. La célèbre collection Harlequin en a fait son très lucratif fond de commerce avec des titres comme Complainte sicilienne, le 1er jamais édité en France ou Séduite par un cow-boy l’un des plus récents (je n’invente rien), en passant par Kevin et Tatie Clara : passion à 220 volts, celle-là j’en suis moins sûr…

Sean Penn semble être allé puiser dans cette inspiration pour The last face, son 5e film comme réalisateur. Il y raconte la passion amoureuse entre un médecin de guerre et la responsable d’une organisation humanitaire, sur fond de conflit en Afrique.

Charlize Theron et Javier Bardem forment ce couple dont les cœurs vont se briser sur les fracas du monde… Bluette simpliste ou fresque sentimentalo-politique ? A vous de voir et de juger…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WHITE MATERIAL (La guerre peut bien tout ravager, ceux qui ont décider de l'affronter, (pour soigner les autres ou préserver leur bien), essaieront d'être les plus forts...) ou encore TU NE TUERAS POINT (La médecine confrontée à la guerre. Les armes sont aveugles quand il s'agit de frapper ceux qui tentent, entre les bombes, de sauver au peu d'humanité...).

Pas sûr que Sean Penn remette de sitôt les pieds en compétition ou même en sélection officielle au festival de Cannes. En 2016, l’acteur-réalisateur y était venu en toute confiance, auréolé de son statut de porte-voix du cinéma indépendant et engagé, qui plus est ancien président du jury cannois. Bien mal lui en prit ! The last face fut accueilli par une bronca rarement égalée de la part des journalistes festivaliers, scellant le sort du film des mois avant sa sortie sur les écrans… On ne semblait pas pardonner au metteur en scène de Into the wild, Crossing guard ou The pledge cette histoire d’amour en temps de guerre, certes plus insignifiante sur le fond mais reflétant avant tout les tourments d’un homme amoureux, quitté par la femme qui l’aimait (Charlize Theron), en plein tournage…

The last face n’était en fait que le dernier épisode en date d’une longue saga d’accidents sur la Croisette. Luc Besson garde encore le souvenir cuisant de la réception critique du Grand bleu en 1988. Ereinté par les journalistes, notamment français, le film avait heureusement connu un triomphe en salles lors de sa sortie simultanée, apaisant le bouillonnant cinéaste au point qu’il accepta de présider le jury douze années plus tard mais sans jamais vraiment refermer la plaie envers une presse qu’il pratique depuis avec parcimonie…

Dans la catégorie des psychodrames un soir de palmarès, on se souvent évidemment de Maurice Pialat, levant un poing vengeur face aux aux sifflets de la salle en recevant la palme d’Or pour Sous le soleil de Satan en 1987… Quentin Tarantino lui n’avait utilisé qu’un doigt pour signifier le fond de sa pensée à une spectatrice qui contestait le trophée suprême accordé à Pulp fiction en 1994 ! Monter les marches, c’est parfois descendre dans la fosse aux lions : Isabelle Adjani en 1983 avait refusé de participer au traditionnel photo-call avec l’équipe de L’été meurtrier. Le soir même, les photographes avaient posé leurs appareils au sol lors de son passage sur le tapis rouge…

Sincèrement, je ne comprend pas pourquoi les critiques sont aussi négatives par rapport a "The Last Face". Alors certes c'est un peu mielleux sur les bords, avec cette histoire d'amour, ça je peux le comprendre. Jean Reno a un rôle de merde avec deux pauvres répliques, je ...

Alors voilà, tout le monde se ligue contre ce film... J'avoue ne pas comprendre pourquoi, si ce n'est par ce besoin d'appartenance et de suivre la masse ! Les mouvements de foules aimantés par quelques leaders d'opinion plus ou moins intègres sont monnaie courante. A tel point ...

Bien que j'aime énormément Charlize Theron et Javier Bardem, je ne suis pas allée voir ce film quand il était au cinéma et j'ignore d'ailleurs pourquoi (peut-être à cause de l'accueil glacial qu'il avait eu à Cannes...). En tout cas, grâce à OCS j'ai pu le découvrir ...