THE IMMIGRANT

en VOD

Si vous êtes déjà allé à New York, vous avez sans doute aperçu la Statue de la Liberté, regardant Manhattan depuis son île… Imaginez alors la sensation de ces millions d’immigrants qui depuis le 19e siècle, arrivés par la mer, croisaient le regard et le flambeau de cette dame de pierre et de fer, imaginée par le français Bartholdi. Sauf que le voyage s’arrêtait souvent non loin de là, sur l’île d’Ellis Island, lieu de triage des candidats à l’Amérique.

C’est là que James Gray va vous emmener dans un instant, sur les pas d’Ewa, jeune immigrante arrivée de Pologne en compagnie de sa sœur. Ewa est une fille pleine d’espoirs, croyant dur comme fer à ce fameux « rêve américain ». Malheureusement, ce songe va se fracasser contre la dureté des années folles, la cupidité des hommes et la violence de l’amour.

Marion Cotillard incarne à la perfection ce personnage bouleversant qui, malgré la noirceur du quotidien, ne perdra jamais sa foi en de meilleurs lendemains…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EN SOLITAIRE (Jusqu'où seriez-vous prêtes à aller pour entrer dans un pays synonyme de rêve et de réussite ? Sur un bateau dans le film de Christophe Offenstein, dans le New York retors des années 20 chez James Gray...) ou encore GANGS OF NEW YORK (On a du mal à l'imaginer aujourd'hui mais les origines de New York n'étaient faites que de violence et de lutte : celle des immigrés venus du monde entier et qui, par tous les moyens, se sont établis sur les rives de l'Hudson).

Qui mieux qu’un Américain d’origine russe pouvait raconter la quête de la citoyenneté, de l’identité américaine ? James Gray tisse depuis ses débuts une œuvre forte et cohérente, dans laquelle l’individu n’est que le maillon d’un groupe, tentant de trouver sa place au cœur d’une société pluriculturelle. Little Odessa, The Yards, La Nuit nous appartient ou Two lovers ont développé ce thème-là, décrivant par la violence ou les sentiments, les moeurs de la communauté russe vivant en Amérique.

Gray reste d’ailleurs une énigme pour Hollywood et le public aux Etats Unis. Considéré comme le plus européen des réalisateurs, il n’a jamais obtenu là-bas d’immense succès en salles mais sa réputation lui vaut la fidélité de comédiens réputés, au premier rang desquels Joaquin Phoenix ou Mark Wahlberg. Avec The Immigrant, James Gray s’est pour la première fois attaqué à un film historique, remontant aux sources de son pays et de sa famille. Les scènes tournées à Ellis Island, le renvoient au destin de sa propre famille, fuyant les pogroms de l’Europe de l’Est au début du 20e siècle. Pour personnifier cette épopée, le metteur en scène à pu s’appuyer sur le talent et l’engagement de Marion Cotillard.

Une nouvelle fois, la comédienne française prouve qu’elle fait désormais partie du tout petit club de celles à qui on offre des rôles d’exception. C’est évidemment l’aventure de La Môme et son Oscar en 2008 qui ont tout déclenché de l’autre côté de l’Atlantique. Si l’on fait le compte et la liste de ses films tourné depuis, on a comme un tournis ! Jamais une actrice tricolore n’a connu pareil destin : Christopher Nolan, (dans Inception et The dark knight rises), Woody Allen, (dans Midnight in Paris), Michael Mann, (dans Public Enemies) ou Steven Soderbergh, (dans Contagion), autant de rencontres d’exception et de rôles puissants qui n’ont pas dissuadé Marion Cotillard de continuer à tourner chez nous, devant la caméra de Jacques Audiard, les frères Dardenne et bien sur celle de son compagnon, Guillaume Canet...

Je considère James Gray comme un des plus grands cinéastes de notre temps, trois de ses précédents films sont arrivés à la première place de mes classements annuel perso (The Yards, La Nuit nous appartient, Two Lovers). Ce cinéaste formaliste exigeant bénéficie d'un accueil ...

Marion Cotillard et chef opérateur souffrant d'instagramite, le film réunissait pourtant de solides arguments pour me faire rebrousser chemin. Pourtant, dès les premières images j'ai été subjugué par la beauté de la photographie et de Marion Cotillard. Comme quoi il ne ...

L'indicible plaisir éprouvé par le support physique place d'emblée The Immigrant dans la case redécouverte majeure. (Notons que l'étalonnage sur Blu-ray diffuse avec un surplus de brio les teintes sépias apposées par Darius Khondji en comparaison de la projection ciné plus ...