SHEHERAZADE

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Parfois Cupidon va planter ses flèches dans les milieux les plus inattendus. C’est ce que nous montre Shéhérazade, premier long métrage de Jean-Bernard Marlin sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes en 2018, Prix Jean-Vigo et lauréat du Valois de Diamant du Festival du film francophone d’Angoulême.

On suit Zachary, 17 ans, à sa sortie de prison. Rejeté par sa mère, il traîne dans les quartiers populaires de Marseille où il rencontre Shéhérazade, une jeune fille de son âge qui se prostitue. Très vite se noue une relation entre les deux adolescents et Zachary devient le proxénète de Shéhérazade, mais un proxénète amoureux... 

Dans les rôles de Shéhérazade et de Zachary, deux inconnus découverts dans les rues de Marseille, la ville natale du réalisateur : Kenza Fortas et Dylan Robert. Deux diamants bruts sélectionnés parmi les révélations des César 2019.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PRETTY WOMAN (La version conte de fée d'une histoire d'amour avec une prostituée) ou encore CASQUE D'OR (Une autre histoire d'amour dont une prostituée est l'héroîne).

Shéhérazade a été inspiré au réalisateur Jean-Bernard Marlin, par un fait divers survenu à Marseille en 2013. Il relatait l’arrestation d’un jeune proxénète de 16 ans dans un hôtel de passe du centre-ville où il vivait une histoire d’amour avec deux jeunes filles prostituées qui travaillaient pour lui.   

Pour plus de véracité, ce réalisateur qui vient du documentaire, s’est beaucoup documenté et a rencontré des jeunes femmes de 16 à 24 ans qui se prostituent et auxquelles il a demandé de raconter leurs vies et leurs amours.

Mais bien sur la touche finale, a été apportée par les comédiens amateurs trouvés lors de casting sauvages. Dylan Robert et Kenza Fortas, qui jouent Zachary et Shéhérazade, se connaissent depuis l’âge de 10 ans. Ce sont des enfants de la Belle de Mai, un des quartiers les plus défavorisés de Marseille. Ils étaient amoureux à l’époque et se sont retrouvés sur le tournage. Et si Kenza n’a rien en commun avec son personnage, Dylan lui en revanche a été incarcéré pour les délits que son personnage raconte dans le film. Ce qui en rajoute en authenticité.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en regardant Shéhérazade, je ne connaissais ni le sujet, ni le réalisateur (dont c'est le premier long métrage). Et franchement, c'était vraiment pas mal du tout. Disons qu'on est immédiatement plongé dans la banlieue marseillaise, ...

On ne connaît pas encore bien Jean-Bernard Marlin, puisque « Shéhérazade » est son premier long-métrage. Mais d’emblée, son sens du décalage surprend et accroche : en ouverture, des images d’archives montrant les vagues d’immigrés déferlant sur Marseille, puis les ...

L’épineuse question de la représentation, inhérente à toute œuvre d’art, prend tout son sens lorsqu’il s’agit de construire un récit dont l’ambition se voudrait documentaire ; c’est là que se fourvoyer est le plus facile, et que le faux s’exhibera à chaque ...