SEANCE

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Seance est le premier long-métrage de Simon Barrett, qui s’est d’abord fait connaître comme scénariste avec des titres comme The guest (2014) ou encore You're next (2011), un habile huis-clos dans lequel les membres d’une famille étaient massacrés l’un après l’autre, On y retrouvait Barbara Crampton, qui fut une reine des films d’horreur dans les années 80.

S’il fallait trouver une caractéristique à Barrett, ce serait sa capacité à partir de recettes traditionnelles pour les orienter vers des développements inédits. Avec Seance, le cinéaste perpétue un genre de thriller horrifique mâtiné de mystère dont la manifestation la plus spectaculaire a été le giallo italien. Et ce n’est pas un hasard si le film fait référence à Dario Argento et en particulier à Suspiria, dont l’intrigue avait lieu dans une école de danse pour  jeunes filles. L’hommage va même jusqu’à mettre en scène un cours de chorégraphie. Comme dans un giallo, le scénario joue de l’atmosphère  pour entraîner le spectateur sur le piste du surnaturel et de l’inexplicable, alors qu’avec le recul, l’intrigue s’apparente à une enquête criminelle.

Le tournage a eu lieu en plein hiver dans le Manitoba, par une température glaciale. Etant donné la quantité de scènes à tourner en extérieur, l’actrice Inanna Sarkis (qui joue Alice) s’est arrangée pour trouver un sponsor qui a fourni des vêtements chauds pour l’ensemble des actrices. Etant donné qu’aucune université n’a accepté d’ouvrir ses portes au tournage, le campus représenté dans le film est un amalgame de huit décors différents, parmi lesquels un immeuble de banque abandonné et une résidence privée.

Suki Waterhouse devait à l’origine incarner Alice, mais à la suite d’un concours de circonstances, s’est retrouvée à jouer le rôle principal de Camille, qui la met d’autant plus en valeur qu’il va contre les stéréotypes: généralement, la nouvelle arrivante est considérée comme une ingénue et donc facilement ciblée, alors que Camille affirme très tôt son indépendance et sa combativité.