PONETTE

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En 2017, Jacques Doillon revient sur le devant de la scène en présentant à Cannes, après quatre années sans tourner, son nouveau long métrage, Rodin, en compétition. Un film sur les déboires amoureux du sculpteur. Un adulte. Mais Doillon est aussi connu pour ses films sur l’enfance et les enfants comme Ponette, sorti en 1996.

Ponette c’est une petite fille de 4 ans dont la maman vient de mourir accidentellement. Confiée à sa tante, la fillette ne supporte pas cette disparition. Malgré les tentatives des adultes pour lui expliquer la situation, elle continue obstinément de s'adresser à sa mère, convaincue qu'elle reviendra un jour…  

Ponette, c’est Victoire Thivisol, 5 ans au moment du tournage, une petite merveille qui reçu le prix d’interprétation à Venise l’année où Roman Polanski présidait le jury. Egalement au générique une grande actrice hélas disparue dans le rôle de la maman, Marie Trintignant, et un grand cinéaste également acteur dans le rôle du père, Xavier Beauvois. Mais vous n’aurez d’yeux que pour Ponette, que Caroline Champetier, la chef opératrice, a filmé à juste titre à hauteur d’enfant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AVION (Une histoire de deuil du point de vue d'un petit garçon) ou encore JEUX INTERDITS (LE film sur l'enfance face à la mort).

En 40 ans de carrière, Jacques Doillon a construit une filmographie importante, ponctuée de films qu’il est indispensable d’avoir vu. Dont Ponette. Cette carrière de réalisateur, elle a commencé en 1973, avec L’an 01, film dont il a réalisé l'essentiel, deux courts segments l’ayant été par Jean Rouch et Alain Resnais. Son vrai premier film, c’est Les doigts dans la tête sorti un an après, en 1974. Et son premier succès public date de 1975 avec son adaptation du livre Un sac de billes.

Ainsi dans sa carrière, il va alterner les drames amoureux adultes et les films sur l’enfance. Même quand l’enfant s’appelle Jane Birkin et le père Michel Piccoli comme dans La fille prodigue. Et au passage il va révéler de jeunes talents comme Judith Godrèche avec La fille de 15 ans, ou Gérald Thomassin avec Le petit criminel.

Cinéaste intimiste et discret, Jacques Doillon a reçu a deux reprises le Prix Louis Delluc : en 1990 pour Le petit criminel et en 2008 pour Le premier venu. Deux films avec sa découverte, Gérald Thomassin. Si dans la vie, ce dernier a mal tourné, sur les plateaux de Doillon il s’était avéré juste. Sûrement parce qu’il était filmé par un grand cinéaste…

Ponette m'a complètement soufflé. En dix ans, le seul film m'ayant fait pleurer, m'ayant retourné le coeur. Je ne sais pas comment Doillon a fait. Ponette est l'histoire du deuil d'un enfant ayant perdu sa mère. Et il devient un film qui montre le Deuil avec un grand D. Une ...

J'ai beau avoir vu ce film une bonne dizaine de fois, il me procure à chaque fois la même émotion tant j'ai le sentiment de ressentir totalement la souffrance de Ponette. C'est là toute la force de Doillon avec ce film, faire d'un quarantenaire une petite fille de 4 ans. https://youtu.be/BHPnmkQG0Gg ...

Se mettre dans la tête d'une enfant de quatre ans qui vient de perdre sa maman : Jaques Doillon s'est lancé un défi à la hauteur de ses ambitions. Et il le relève avec brio, c'est certain ! Je n'ai jamais vu un film aussi touchant sur la petite enfance, vraiment, et sur une ...