NOS PLUS BELLES VACANCES

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Nous sommes en juillet 1976 et la canicule est à son plus haut point. C’est alors que Claude, juif d’Algérie arrivé en France une quinzaine d’années auparavant, emmène sa femme Isabelle, ses deux garçons et sa belle-mère en Bretagne pour les vacances. C’est en réalité Isabelle, qui ayant surpris Claude en flagrant délit d’adultère, a choisi pour destination le petit village où elle est née. Et c’est là que, les autochtones aidant, tout comme les rencontres avec des individus venus d’horizons variés et surtout les premiers émois amoureux des plus jeunes, les choses se remettront à leur place petit à petit et les rancoeurs seront balayées.

Réalisé par l’acteur Philippe Lellouche qui fait ici ses premiers pas derrière la caméra sans pour autant négliger de s’attribuer le premier rôle dans le film, Nos plus belles vacances traite essentiellement et sous des dehors de comédie légère, de la cohabitation entre les humains. Et le fait de situer l’action dans le cadre d’un petit village de province pendant la période des vacances, sert fort bien le propos puisque ce lieu devient alors un microcosme où se retrouvent aussi bien des juifs pieds-noirs venus de Paris, que des bretons catholiques habitant le village, que d’autres provinciaux en goguette. Bref tout un échantillonnage de personnes que rien ne prédestine à se croiser ou mieux à s’entendre.

Et pourtant Philippe Lellouche croit dur comme fer qu’entre des hommes de bonne volonté, l’harmonie est possible. Il s’est par conséquent harmonieusement entouré, entre autres, de Julie Gayet remarquée dans Un baiser s’il vous plaît d’Emmanuel Mouret, et de Gérard Darmon qui a débuté au cinéma dans Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury. Et si vous prêtez bien l’oreille au commentaire dans le film, vous reconnaîtrez la voix du comédien Gilles Lellouche qui n’est autre que le frère du réalisateur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SKYLAB (Ce film réalisé par Julie Delpy raconte également des vacances familiales en Bretagne.) ou encore LES INFIDELES (Dans ce film c'est Gilles Lellouche, frère de Philippe, qui joue un homme infidèle et qui en réalise un sketch.).

Philippe Lellouche ne cache pas s’être largement inspiré de son histoire personnelle pour alimenter l’intrigue de Nos plus belles vacances. Il s’en excuse presque en invoquant le fait que tout premier film recèle une part autobiographique, ajoutant qu’il souhaitait depuis longtemps rendre hommage à sa famille à travers une œuvre artistique, et puis aussi à son défunt père qui avait formulé le voeu que ses deux fils Gilles et Philippe soient un jour réunis dans un même projet. Ne l’ayant pas fait au théâtre, où il officie fréquemment, Philippe Lellouche semble avoir trouvé dans le cinéma le moyen d’expression idéal pour satisfaire son désir.

A propos de la difficulté de communication entre les êtres telle qu’elle est présentée dans le film au début des vacances en Bretagne, Philippe Lellouche raconte avoir observé cet état de choses dès son enfance lorsqu’il passait ses vacances chez son oncle dans un village breton. Il y était selon ses dires, considéré comme un étranger, et pense que ce cela était dû au fait qu’il fut juif par son père et catholique par sa mère. Il devenait du coup difficile à inclure dans une case. C’est par ailleurs dans l’ancienne maison de l’oncle en question que furent tournées plusieurs séquences du film. Et puis toujours dans l’esprit de famille si cher à Philippe Lellouche, sachez que c’est à sa compagne dans la vie, Vanessa Demouy, que le cinéaste fit appel pour camper le personnage de Bernadette dans le film.

Mais il n’y a pas que son histoire personnelle qui a inspiré Philippe Lellouche pour Nos plus belles vacances. Marcel Pagnol fut aussi selon l’aveu du réalisateur, et même si de manière indirecte, toujours présent dans son esprit du début jusqu’à la fin du projet. Petit exemple à ce propos, la carrière de granit où Lellouche jouait avec ses petits camarades dans son enfance et qui ne serait autre finalement que l’extension de la garrigue de Pagnol.

Et puis il y a la méthode de l’Actors Studio que Philippe Lellouche appliqua pour ce qui est du travail des comédiens. Il laissa à chacun d’entre eux le soin de construire son propre personnage, de lui inventer un passé et une histoire, et n’intervint que pour leur donner les grandes lignes de la marche à suivre pour faire avancer l’intrigue.

Ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais on passe un très bon moment, dans cette ambiance particulière des vacances entre amis, qui partagent problèmes et secrets, tout en les cachant. Retour au pays après de longues années et remontée de souvenirs enfouis. Des scènes réalistes, ...

Alors effectivement ce film n'est pas un chef d'oeuvre mais on peut au moins aimer son coté kitch qui nous replonge au coeur des années 70 avec leurs chemises " cols pelle à tartes", les R12 et R8 Gordini, Dave chantant "Vanina" ou "du coté de chez Swan" et Sardou chantant ...

Je voulais lui mettre un peu moins, mais Philippe Lelouche peut remercier babass pour cette note ! Bah ouai, pour une fois que je le vois et que je comprend bien tout ce qu'il dit, même si bon ok, il n'est à l'écran (pas solaire, vu que l'histoire se déroule en Bretonnie, ...