NEKROMANTIK 2 en VOD
- De
- 1991
- 103 mn



Une femme déterre le cadavre d'un homme (Rob du premier film) afin d'avoir une relation nécro avec lui. Elle peine à le supporter et par hasard rencontre un homme avec qui elle couche. Mais son penchant pour la nécrophilie va-t-il vraiment réussir à s'estomper ?
- Érotique
- Allemagne
- - 16 ans
- VO - HD
PARCE QUE
Vous êtes donc de retour, vous en demandez encore, après l'expérience, que l'on imagine traumatisante, du premier Nekromantik. Mais vous allez, encore une fois, avoir une surprise, car cette suite explore en profondeur la psychologie de Monika, son héroïne, et propose une réflexion troublante sur l’amour, la mort et le désir. Tourné en 16 mm, le film bénéficie d’une photographie plus travaillée et d’une mise en scène plus maîtrisée que son prédécesseur. Malgré tout rassurez-vous : vous en ferez des cauchemars.
Nekromantik 2, comme le premier, ne recule devant rien pour bousculer le spectateur. Il contient notamment une autopsie en temps réel (tournée avec un vrai cadavre d’animal), qui lui a valu d’être saisi par la police allemande (peu après sa sortie, Nekromantik 2 a été jugé offensant par les autorités allemandes, qui ont confisqué toutes les copies du film en raison de son contenu jugé obscène et inacceptable). Cette interdiction n’a fait qu’alimenter sa réputation culte. Comme son prédécesseur. Le climax du film est aussi dérangeant que marquant, avec une scène finale encore plus malsaine que celle du premier opus.
Jörg Buttgereit s’éloigne du style trash brut du premier film pour intégrer des influences plus poétiques, notamment celles du cinéma gothique français de Jean Rollin, célèbre pour ses films de vampires rêveurs et sensuels. L’affiche du film est une parodie des affiches romantiques hollywoodiennes, détournée pour illustrer le thème macabre du film. Ce contraste ironique résume parfaitement l’approche provocante de Buttgereit. D'ailleurs, comme pour le premier Nekromantik, Jörg Buttgereit n’a pas demandé de permis de tournage officiel. Les scènes ont été filmées clandestinement à Berlin, ce qui a permis à l’équipe d’éviter toute censure avant la sortie du film.
Le rôle principal de Monika devait être joué par une autre actrice, qui s’est finalement retirée à cause du contenu extrême du film. Monika M. a donc été choisie en urgence et s’est totalement investie dans le rôle. Dans une scène où les personnages regardent un film particulièrement écœurant (Death King de Buttgereit lui-même), l’actrice Monika M. vomit pour de vrai. Cette réaction spontanée a été gardée dans le montage final. Mais rassurez-vous : comme pour le premier film, la musique contraste avec l’horreur des images. Les compositions mélancoliques et atmosphériques de Hermann Kopp, John Boy Walton et Daktari Lorenz créent un sentiment étrange, oscillant entre romantisme et malaise.