MISS FBI : DIVINEMENT ARMÉE

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Prenant en compte le succès de Miss détective, sorti en 2001 – plus de 100 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis et près de 300 000 spectateurs en France –, il était assez logique d’envisager une suite aux aventures de Gracie Hart cette charmante agent du FBI, ex-garçon manqué. C’est ainsi que Miss FBI – Divinement armée débarqua sur le écrans du monde entier – ou presque – quatre ans plus tard, en 2005.

Après avoir victorieusement combattu la menace qui planait sur le concours de Miss Amérique en se faisant passer pour Miss New Jersey, la belle Gracie, incarnée par la non moins belle Sandra Bullock, est devenue une véritable star. Délaissant les opérations de terrain, elle passe sa vie dans différents média, afin d’y montrer le nouveau et charmant visage du FBI.

Mais, alors qu’elle commence à prendre goût à cette luxueuse existence, sans risques ni dangers, son amie Cheryl, ex-Miss Rhode Island, et Stan Fields, le présentateur du concours des Miss, sont kidnappés. Malgré les ordres, Gracie ne va pas pouvoir s’empêcher de reprendre du service. Chassez le naturel, il revient au galop !

Si Sandra Bullock, qui avait interprété et produit Miss détective, et Marc Lawrence, qui en avait imaginé le scénario, se retrouvent pour cette suite, le réalisateur Donald Petrie laissa sa place à John Pasquin, un homme de théâtre, habitué du petit écran et aussi réalisateur de trois films, trois comédies menées par Tim Allen : Super Papa, Super Noël et Un indien à New York, le remake de Un indien dans la ville.

Si Michael Caine, présent dans Miss détective, n’apparaît pas ici, vous allez, en revanche, retrouver William Shatner présentateur de la soirée des Miss. On en reparle, après le film...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MISS DÉTECTIVE (2001) ou encore CHARLIE ET SES DRÔLES DE DAMES (2000) .

Malgré une riche carrière – il a interprété plus de 190 rôles différents – William Shatner, que vous venez de voire en animateur-vedette de télévision, restera, pour le monde entier et  quelques lointaines contrées interstellaires, le courageux capitaine James Tiberius Kirk, l’inoubliable commandant de l’Enterprise, le fameux vaisseau galactique de la non moins fameuse série des années 1960 : Star Trek.

Avant d’être dépêché aux quatre coins de l’univers par la Fédération unies des Planètes à la recherche d’hypothétiques traces de vie, le Canadien William Shatner, né à Montréal en mars 1931, débarque à New York à l’âge de 21 ans et entame sa carrière de comédien sur les scènes de Broadway et, déjà, devant les caméras de télévision mais, comme cela se faisait à l’époque, dans des dramatiques diffusées en direct. On le découvrira ainsi, face à Basil Rathbone et Patrick Macnee – futur Chapeau melon et bottes de cuir – dans le rôle titre de Billy Budd, d’après Herman Melville, ou, plus discrètement en simple messager dans Oedipe roi, face à Christopher Plummer dans le rôle du parricide et incestueux roi de Thèbes.

Parallèlement, sa carrière cinématographique débute, véritablement, sous la direction de Richard Brooks qui, en 1958, propose sa version – américaine – des Frères Karamazov de Dostoïevski, dans laquelle il est Alexeï Karamazov, le frère cadet de Yul Brynner et de Richard Basehart, tous trois fils de Lee J. Cobb.

Cette expérience cinématographique restant, pour le moment, sans lendemain, William Shatner va devenir l’un des comédiens les plus vus sur le petit écran. En cinquante ans de carrière, de 1955 à 2005, il participera à plus de 150 séries télévisées. Quelquefois épisodiquement, comme dans La Cinquième dimension, Au-delà du réel, Le Fugitif, L’Homme de fer, Mission impossible, ou, dès 1965, avec des rôles principaux et récurrents, comme celui de David Koster, bras droit d’un magistrat newyorkais dans For the People, de Jeff Cable, policier de San Francisco usant de divers déguisements pour éradiquer le crime en ce début de 20e siècle dans La Côte sauvage, du sergent Thomas Jefferson Hooker dans les 90 épisodes de Hooker, de Walter Bascom, détective des années 2040 dans les 18 épisodes de TekWar ou encore Denis Crane, avocat excentrique, dans les 101 épisodes de Boston justice.

C’est le 8 septembre 1966, que les téléspectateurs de la NBC découvrirent le premier épisode de Star Trek, intitulé The Man Trap, dans lequel l’équipage de l’Enterprise débarque sur la planète M-113. Le succès est immense ! William Shatner, en commandant, et Leonard Nimoy, en Mr. Spock, mèneront ainsi une centaine d’épisodes, durant huit ans. Tellement marqués par leur rôle respectif, Leonard Nimoy intitulera ses mémoires, Je ne suis pas Spock et William Shatmer, Star Trek Memories. Evidemment, la carrière cinématographique de William Shatner souffrira de cette omniprésence télévisuelle ! Si l’on met de côté les sept Star Trek tournés pour le grand écran entre 1979 – Star Trek, le film – et 1994 – Star Trek Générations – le comédien participa à une trentaine de productions, pas toujours inoubliables. Restent en mémoire : Harrison Byers, le capitaine américain chargé d’accueillir Spencer Tracy, président de l’historique procès, dans Jugement à Nuremberg de Stanley Kramer, Adam Cramer, l’agitateur raciste, antisémite et anticommuniste de The Intruder de Roger Corman, et le prêtre, découragé par la lâcheté des hommes, dans l’Outrage de Martin Ritt, le remake américain du Rashomon de Kurozawa, avec un Paul Newman méconnaissable en bandit mexicain.

N’oublions pas non plus, Incubus, en 1965, le énième film d’horreur avec île déserte, rituel satanique, morts violentes et morts-vivants, mais le seul dialogué en espéranto ! Après Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?, où on le retrouve en commandant d’une base lunaire, on retiendra Miss Détective, dans lequel il inaugurerait son costume de présentateur de la soirée des Miss Amérique, rôle qu’il jouera en vrai, trois mois après la sortie du film, puisque les organisateurs du concours lui confièrent la mission d’animer la fameuse soirée. Quand la réalité dépasse la fiction !

Allez relire ma critique de Miss Detective et ajoutez-y quelques bonnes répliques m'ayant franchement fait rire. Oui oui. Puis Vegas quoi ... Oh et Enrique Murciano aussi ... Le treasure Island où j'ai brièvement séjourné et ... une reprise de Tina Turner qui - à mon gout ...