MES MEILLEURS COPAINS

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C'était en 1989. A l'époque, on savait à peine qui était Jean-Pierre Bacri, déguisé en publicitaire homo qui compense son abstinence sexuelle par d'intenses dépenses physiques. C'était un an avant La Baule-Les Pins de Diane Kurys et quatre ans avant Cuisines & Dépendances de Philippe Muyl; d'après une pièce de... Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri.
A l'époque, on ne savait pas non plus qui était ce Jean-Pierre Darroussin, déguisé en baba très très cool qui va se faire "un super café". C'était sept ans avant Un air de famille de Cédric Klapisch, d'après une pièce de... Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui.
A l'époque, on savait en revanche que Jean-Marie Poiré avait déjà tourné avec Clavier et l'équipe du Splendid. Trois films déjà, dont un qui s'appelait Le Père Noël est une ordure. Mais on ne savait pas qu'ils tourneraient ensuite des Visiteurs et des Anges-Gardiens.
A sa sortie en salle, Mes Meilleurs Copains a été un bide. C'est bien, c'est comme ça qu'on fabrique les petits trésors cachés.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES COPAINS D'ABORD ou encore NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS .

Dans le genre films de copains, il y a quelques grandes références dont nous allons tenter ici un inventaire rapide. Inventaire d'autant plus utile que leurs titres ont une fâcheuse tendance à se ressembler comme des cochons.
Avant d'aller en Italie, citons Georges Brassens, dont la chanson Les Copains d'abord sert de générique au film potache réalisé en 65 par Yves Robert, Les Copains, d'après le roman éponyme de Jules Romains. 7 excellents, copains donc, y allaient faire la foire, du côté d'Ambert et d'Issoire: ils s'appelaient Philippe Noiret, Michael Lonsdale, Guy Bedos, Pierre Mondy, Claude Rich et Jacques Balutin.
Potaches encore, Mes Chers Amis de Mario Monicelli, en 75, parmi lesquels on retrouve Philippe Noiret, décidément plus farceur qu'on ne croyait, aux côtés d'Ugo Tognazzi et Adolfo Celi. Ces grands gaillards qui donnent des baffes aux têtes qui dépassent des trains qui s'en vont, on ne se lasse pas de les revoir.
Mais les meilleurs amis d'adolescence, ils se retrouvent aussi parfois, comme dans le film que nous venons de voir, des années après. Et alors ils confrontent leurs grandes illusions de jeunesse avec leurs réalités d'adultes. Et ça peut donner d'excellents films comme Nous nous sommes tant aimés, en 74, d'Ettore Scola, avec Ninno Manfredi et Vittorio Gassman ou Peter's Friends, en 92, de Kenneth Branagh avec Emma Thompson et Stephen Fry.
Mais s'il fallait choisir le meilleur d'entre tous, on pourrait retenir Les Copains d'abord de Lawrence Kasdan, en 83, avec Kevin Kline, Jeff Goldblum, William Hurt, Glenn Close... Avec aussi Marvin Gaye à la musique et Kevin Costner dans le rôle des poignets du copain mort, autour duquel tous viennent se réunir.