MERCREDI, FOLLE JOURNÉE ! en VOD
- De
- 2001
- 124 mn
Divorcé, Martin Socoa doit garder sa fille de dix ans l’espace d’une journée particulièrement bousculée. Son chemin croise celui d’un instituteur libertaire, d’un commissaire de police bon enfant, d’une femme un brin kleptomane, d’une toxicomane trop fragile et d’une femme qui doit accoucher en plein champ. Sans oublier les enfants, les rois de cette journée de congé...
- Comédie
- France
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
Mercredi folle journée fait partie de ces films choraux, véritables kaléidoscopes d’histoires parallèles dont Robert Altman s’est fait une spécialité, à travers des films comme Short cuts ou Nashville.
Mais soyons honnêtes, si les personnages du film sont traités avec un certain sens de l’égalité, certains sont un peu plus égaux que d’autres : Martin Socoa, interprété par Vincent Lindon, et sa fille. Nous les suivons l’un et l’autre tout au long de ce mercredi, le jour dévolu au premier, en instance de divorce, pour s’occuper de la seconde, âgée de dix ans.
Tout le charme du film, c’est de montrer que Martin est un grand enfant pour le moins dispersé entre ses obligations de père, la nécessité de faire un peu de présence au bureau, sa passion pour les courses, les cartes et une histoire d’amour qu’il essaye de tenir d’équerre. A l’opposé la gamine est un modèle d’équilibre et de maturité, comme peuvent l’être les petites bonnes femmes de dix ans. Elle porte sur son père un regard à la fois amusé et sévère. Tout en admettant qu’un peu de plomb dans la cervelle nuirait à sa légèreté qui, elle, n’a pas de prix.
Pascal Thomas est entré dans notre paysage cinématographique au début des années 70. Avec Les Zozos, Pleure pas la bouche pleine ou Le Chaud Lapin, il s’est fait le chantre d’une France encore rurale mais pleine d’une joie de vivre que Trenet n’aurait pas reniée. La critique a vite fait de l’étiqueter chef de file d’un nouveau courant naturaliste. Pourtant à y regarder de plus près, Pascal Thomas ne se contente pas de recréer le monde de ses souvenirs, il introduit une dose de fantaisie parfois surréaliste du meilleur effet. A l’instar de ses personnages, ses films sont ludiques, bourdonnants, doucement fêlés.
Vincent Lindon est tombé sous le charme à l’occasion du tournage de Mercredi folle journée. Il lui a fallu quelques jours pour se faire au joyeux bordel qui régnait sur le plateau. Avant de se rendre compte que derrière l’apparente désinvolture de Pascal Thomas se cachait une vision des plus cohérentes du monde. Un monde moins raisonnable sans doute, mais tellement plus convivial, tellement plus chaleureux…
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