MANIPULATIONS

en VOD

Une femme fatale, un héros qui s'embarque dans une affaire qui le dépasse, des coups de théâtre : Manipulations contient tous les ingrédients du film noir tel qu'Hollywood le pratique depuis des décennies. C'est l'exercice de style qu'a choisi le réalisateur Shintaro Shimosawa pour faire ses preuves à l'occasion de son premier long-métrage.

On y découvre Josh Duhamel dans le rôle d'un avocat qui, à l'occasion de retrouvailles avec une ex, se retrouve en possession d'une clé USB susceptible de mouiller le directeur milliardaire d'un laboratoire pharmaceutique aux pratiques douteuses. Avec la bénédiction de son patron, l'avocat se lance à l'attaque, mais très vite, ce qui ressemblait à une dénonciation vertueuse dégénère en affaire de chantage, et l'avocat découvre plusieurs niveaux de trahisons et de manipulations dont il est la principale victime.

Manipulations serait passé inaperçu s'il n'était interprété par une distribution prestigieuse incluant Al Pacino et Anthony Hopkins. Certes, ils paient leurs impôts, mais le réalisateur a réussi à les cadrer de sorte qu'ils n'en font ni trop ni trop peu, dans ce thriller stylé dont la photo élégante n'est pas le moindre atout.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA FIRME (Parce qu'un jeune avocat (Tom Cruise) devient l'homme a abattre après avoir découvert des malversations. D'après le best seller de John Grisham.) ou encore LA LOI ET L'ORDRE (Un autre face à face entre deux légendes du cinéma : Al Pacino et Robert de Niro (également à l'affiche de Heat et du Parrain 2) traquent un tueur en série.).

Depuis l'ouragan Katrina, La nouvelle Orléans redouble d'efforts pour renaître économiquement, et entre autres solutions, la municipalité a imaginé d'attirer les productions de films à l'aide de tarifs attractifs, de crédits d'impôts, d'un savoir-faire technique éprouvé, sans oublier des décors urbains et naturels pittoresques. Le plan a si bien fonctionné qu'on ne compte plus le nombre de films importants tournés à la Nouvelle Orléans ou dans la région. Ce sont probablement les mêmes raisons économiques qui ont amené Manipulations en Louisiane. Alors qu'a priori, tout laissait supposer que l'action se situerait naturellement à New York, jusqu'à l'affiche qui reproduit les codes graphiques de celle de L'associé du diable, un autre thriller juridique situé à New York avec Al Pacino. Quoiqu'il en soit, l'ambiance de la Nouvelle Orléans n'a quasiment aucune incidence sur l'intrigue de Manipulations. Seul Al Pacino a cru devoir adopter un accent méridional qui ne peut s'entendre qu'en VO.

Le réalisateur Shintaro Shimosawa fait ici ses débuts à la mise en scène, après avoir été scénariste sur les séries télé Ringer, The following, Smallville et Esprits criminels. Il a également été crédité comme coproducteur sur The grudge et ses suites. Josh Duhamel, qui depuis a retrouvé Anthony Hopkins dans Transformers, n'était pas le premier choix pour incarner le juriste. Le rôle était à l'origine prévu pour Dan Stevens, qui a été obligé de refuser à cause de son engagement sur l'adaptation en prises de vues réelles de La belle et la bête de Disney.

On reconnaîtra dans le rôle de l'assassin malade Lee Byung-hun, un acteur très populaire en Corée où son physique athlétique en fait une sorte d'Alain Delon local. Mais il est aussi apprécié à l'international, et on a pu le voir dans GI Joe conspiration, Terminator Genysis, ou encore le remake des Sept mercenaires. 

Un jeune avocat, du nom de Ben Cahill, reprend contact avec son ex, Emily, qui est maintenant la petite amie du PDG d'une grande entreprise pharmaceutique. Un soir, cette dernière lui donne des informations confidentielles démontrant que son partenaire fraude. Ben en profite ...