MAGIC MIKE XXL

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Pour vous, qui n’avez jamais osé mettre les pieds dans une boîte de striptease, tout intimidé par le strass de slips bondissants et l’huile dégoulinante de muscles trop saillants, il y a un compromis. Et ce compromis s’appelle Magic Mike XXL. Et le truc génial avec Magic Mike XXL, c’est que ce n’est pas un film clivant, où seules les dames prendraient leur pied. C’est un pur film unisexe, qui émoustille sans préjugés les hommes, les femmes et ce, grâce à la chose coquine, oui, mais surtout grâce à un cinéma du plaisir comme on en voit rarement.

Grosse chaleur pendant l’été 2012 : en août, sortait Magic Mike, un film de Steven Soderbergh, qui nous emmenait dans les coulisses des clubs d’effeuillage de Miami. C’est là où une bande de gogodancers, campés par Channing Tatum, Matt Bomer ou encore Matthew McConaughey, gagnaient de l’argent au fur et à mesure qu’ils tombaient le t-shirt. Un film largement inspiré de la première vie de l’acteur Channing Tatum, ancien stripteaseur, à l’initiative du projet évidemment. Mais loin de livrer un film gadget, Soderbergh nous offrait un point de vue exclusif sur ce monde méconnu et a priori interlope. Dope, sexe et rêve américain. Une superbe comédie de mœurs.

Pour la suite, on retrouve Mike alors qu’il a pris sa retraite des clubs. Largué par sa copine, son american dream est au point mort. Mais ses potes le rappellent à ses premières amours : pourquoi pas un dernier show à Myrtle Beach, là où se tient la plus grande convention de striptease des Etats-Unis ? Les Kings of Tampa se reforment, c’est le début d’un grand road movie, d’une romance émouvante, ponctuée de moments chauds et de pures scènes de comédie dans lesquelles excelle un Joe Manganiello au sommet de sa forme.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAGIC MIKE (Même si Magic Mike XXL peut se regarder sans que l'on ait vu Magic Mike, le premier reste un modèle d'écriture. Sous ses dehors de comédie sexy, c'est une vraie chronique de la solitude du monde de la nuit.) ou encore SHOWGIRLS (Dans les années 90, Paul Verhoeven réalisait Showgirls, sur le monde de la nuit, version femme. Beaucoup plus sulfureux que Magic Mike, certes.).

Magic Mike est l’avant-dernier film de Steven Soderbergh, avant qu’il annonce sa retraite cinématographique après Effets Secondaires en 2013. Channing Tatum a donc été bien embêté quand Warner Bros., qui a distribué Magic Mike aux Etats-Unis, lui demande de penser à un Magic Mike 2. Il réfléchit brièvement à réaliser cette suite lui-même, mais il en arrive rapidement à conclure que succéder à un réalisateur oscarisé, alors même qu’il n’a jamais réalisé lui-même de long métrage, ce n’est peut-être pas l’idée la plus judicieuse qui soit. Non, Tatum et la Warner vont finalement se tourner vers Gregory Jacobs. Gregory Jacobs, c’est un homme de l’ombre : il est assistant réal’ de Soderbergh depuis 1993 et également son producteur depuis Full Frontal en 2002. Jacobs a de l’expérience, puisqu’il a déjà réalisé deux films : Criminal en 2004 et Wind Chill en 2007 qui ne sont pas vraiment restés dans les mémoires, on en convient.

Sur cette suite, Soderbergh n’est jamais bien loin. Car s’il a cédé sa place de metteur en scène à son collègue et ami Gregory Jacobs, il reste producteur de XXL, directeur de la photographie et opérateur caméra ainsi que monteur du film. C’est pourquoi même si Magic Mike et sa suite diffèrent légèrement dans l’esprit – l’un est très ancré dans une atmosphère floridienne, l’autre est plus un film de bande et un road movie –, l’esthétique est cohérente entre les deux, puisque finalement, l’équipe artistique derrière tout ça reste la même.

Il y a une absence notable dans cette suite, cependant. On aurait pu parler d’Alex Pettyfer, le jeune héros de Magic Mike qui ne rempile pas pour la suite – grosse rumeur autour d’une mésentente entre lui et Channing Tatum sur le plateau. Non, on parle de Matthew McConaughey, dont l’absence a été largement commentée. En effet, le premier Magic Mike fait partie de ces films qui ont complètement relancé la carrière de McConaughey, comme La Défense Lincoln ou Mud. Mais, alors que XXL est en train de se monter gentiment et que la production demande à l’acteur de rempiler, les pourparlers se seraient crispés. Des désaccords apparemment d’ordre financier. En effet, après l’Oscar gagné par McConaughey pour Dallas Buyer’s Club, l’acteur a revu ses cachets à la hausse et ses exigences étaient bien trop importantes pour un budget comme celui de XXL, estimé à 25 millions de dollars environ. L’acteur n’aurait pas voulu revoir ses prétentions salariales à la baisse, même pas en souvenir de ce bon vieux Magic Mike qui, en 2012, lui avait permis de sortir d’une phase assez morose dans sa carrière. En retour, on a donc viré son personnage du scénario de la suite et on lui adresse tout au long du film des petits pics bien sentis.

Quand Channing Tatum et Reid Carolin avaient soumis un coming-of-age movie dans l’univers des strip-clubs à Steven Soderbergh, personne ne s’attendait à la réussite Magic Mike. Et pourtant, le film fut une grande réussie. Magic Mike XXL n’a plus Steven Soderbergh ...

un dernier tour de piste réussi qui parvient à divertir sur une bande son excise pendant près de deux heures ! La critique complète ...

Si le premier m'avait déçu notamment à cause de cette histoire de drogue ennuyeuse, ce second volet des aventures de Magic Mike ressemble plus à ce que je voulais voir. Plus léger, plus drôle et avec des personnages plus attachants, ce film de potes aux allures de road trip ...