LES RACINES DU MONDE

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A la fois récit d’apprentissage et chronique d’un monde en mutation, LES RACINES DU MONDE arpente les grands espaces de la Mongolie pour alerter sur les dangers qui la menacent, ainsi que ses habitants. 

Le film adopte le point de vue d’un jeune adolescent qui rêve de chanter dans l’équivalent local de la nouvelle star, tandis que son père est préoccupé par la présence grandissante de prospecteurs venus exploiter les filons d’or nombreux dans la région. Lorsque son père meurt accidentellement, le fils reprend le combat contre les compagnies minières, sans renoncer à son rêve de chanter. 

Derrière la beauté des paysages magnifiquement filmés, il est clair que le film invite les spectateurs à considérer que cette nature est non seulement fragile mais menacée de destruction. Il a obtenu le grand prix au FIFDH (Festival du Film et Forum International des Droits Humains) de Genève. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DARK WATERS (Même thème de la résistance contre les grandes compagnies prédatrices.) ou encore KHADAK (Même décor des steppes de Mongolie, et thèmes similaires: nomades menacés de déplacement, résistance contre les compagnies minières.).

Née en 1971 à Oulan Bator, la réalisatrice et scénariste Byambasuren Davas s’est fait connaître avec L’HISTOIRE DU CHAMEAU QUI PLEURE (2003), et LE CHIEN JAUNE DE MONGOLIE (2005). Pour son quatrième long-métrage, elle avait autre chose en tête que LES RACINES DU MONDE, mais c’est au cours d’un voyage dans son pays qu’elle a constaté les ravages sur l’environnement de l’exploitation minière. Elle a alors décidé d’en faire la toile de fond de ce nouveau film en se basant sur ses observations. En Mongolie comme ailleurs dans le monde, les forages ont des répercussions graves sur l’environnement : les cours des rivières sont détournés, sinon interrompus, et les populations nomades qui peuplaient ces terres depuis des générations sont déplacées moyennant des compensations dérisoires. La réalisatrice a intégré ces éléments, en les enrichissant de ceux d’une ancienne légende locale pour écrire le script des RACINES DU MONDE, qui raconte comment la rapacité menace l’harmonie entre les hommes et leur environnement. 

L’idée d’un âge d’or révolu est représentée visuellement par les veines d’or irriguant la terre. Le titre anglais VEINS OF THE WORLD était plus proche de cette idée qui signifie aussi bien les veines que les filons d’or convoités par les compagnies minières. La réalisatrice suggère que celles-ci détruisent les liens qui unissent la terre et ses habitants. Dans le film, l’effet destructeur de ce déséquilibre se ressent jusque dans les relations de la famille du jeune Amra. 

Le parcours du garçon est typique de ce genre d’histoire où les circonstances obligent un enfant à passer sans transition à l’âge adulte. A la mort de son père, le fils est tout d’un coup chargé de la responsabilité de sa famille, et les décisions qu’il prend pour la protéger enclenchent une série de conséquences irréversibles. La chanson qu’il chante est inspirée d’un ancien conte, mais elle est aussi une façon d’évoquer le lien qui l’unissait à son père.

-Film mongol par une réalisatrice mongole qui se passe en mongolie et que je viens de finir à l'instant même. L'histoire c'est une famille de paysans qui doit lutter contre des exploitants d'or qui rachètent toutes les terres presque de force, mais l'aspect artistique ici (le ...

Un beau drame mongol et co-produit en Allemagne que ces Racines du monde. Le scénario joue la simplicité, souvent qui dit simplicité dit également sincérité, et c'est le cas ici avec cette histoire d'un gamin prenant la suite de son père dans la lutte contre l'exploitation ...