LE PRODIGE INCONNU

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C’est l’histoire d’un violoniste juif de génie, révélé dès son plus jeune âge et qui échappe à l’holocauste parce qu’il est recueilli dans une famille anglaise. C’est aussi l’histoire d’une amitié enfantine et de la disparition subite du musicien à l’âge adulte.

« The song names » dont le titre français est « Le prodige inconnu » est un film de langue anglaise, dirigé par le québécois François Girard dans une coproduction européo-canadienne. Le film est sorti en 2019 avec pour tandem masculin , à l’âge adulte, Tim Roth et Clive Owen.

C’est l’histoire de la solitude des êtres d’exception, du deuil de la famille et de la culture, et, au fond de la perte d’identité. Et, une bonne illustration des propos de Nietzsche, « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'AMI RETROUVÉ DE JERRY SCHATZBERG (1989) (A la même période, l'avant-guerre, le récit d'une amitié initiatique entre deux adolescents. L'un est juif, l'autre appartient à une vieille famille prussienne. Bien des années plus tard l'un des deux retrouve l'Allemagne, en quête de ses souvenirs et, peut-être, de son ami.) ou encore LE PIANISTE DE ROMAN POLANSKI (2002) (Palme d'or à Cannes, le film s'inspirant d'une histoire vraie raconte la survie d'un pianiste juif à Varsovie, lors de la seconde guerre mondiale. Echappant au ghetto et à la déportation, il sera sauvé par un officier allemand mélomane. Un très grand film.).

François Girard joue les équilibristes entre la musique, sa passion, et le cinéma, son art. Auteur d’un document sur Glenn Gould (« Thirty two short films about Glenn Gould »), de captation de concert de Peter Gabriel, il a filmé des concerts pour la télé avant de se lancer dans la fiction.

C’est d’abord « Le violon rouge » en 1998 qui suivait les pérégrinations d’un stradivarius passant de main en main pendant plusieurs siècles. Puis « Le virtuose » en 2014 qui racontait le destin d’un jeune chanteur d’exception. Enfin, le violon revient dans ce « Prodige inconnu » comme une machine à remonter le temps. C'est un film cosmopolite et errant, comme son sujet, qui fut tourné à Londres, Budapest, Treblinka, Montréal et New York.

La bande originale, d’une grande beauté classique, est signée Howard Shore, qui a reçu deux oscars pour la musique du « Seigneur des anneaux » de Peter Jackson. Il a la particularité d’avoir commencé comme musicien de rock avant de devenir compositeur classique. Au cinéma il a signé des scores pour Cronenberg, Scorsese, Lumet et James Gray. On aura apprécié dans le film l’incroyable duel de violonistes dans l’abri anti-aérien, la qualité de la composition et la beauté de l’interprétation.

Avec le recul historique, la Shoah, ça peut devenir un peu abstrait. Tout le monde n'a pas eu un grand-père résistant sorti des camps squelettique pour raconter l'horreur à demi-mots. Comment prendre conscience de l'ampleur des massacres ? Concrètement, je veux ...

c’est le titre du film au Canada . Titre qui sonne bien plus juste lorsque l’on connaît l’histoire . C’est un grand film qui traite de la Shoah , de l’amitié avec une extrême sensibilité en passant par l’âme de la musique . La sagesse juive enrobe , enveloppe l’histoire ...