LE PEUPLE LOUP

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Si de l’Irlande vous ne connaissez que le rugby, la bière ambrée et U2, alors le film d’animation qui va suivre va vous ouvrir de sacrées perspectives... Tomm Moore et Ross Stewart nous replongent en des temps reculés où de bout de la future Grande Bretagne était encore une contrée sauvage, régie par les lois de la nature, de la magie et des superstitions...

Au cœur de forêts mystérieuses, Robyn est une fillette de 11 ans qui aide son père au labeur de chaque et l’assiste dans sa mission, sa croisade : chasser une meute de loups qui rôde dans les environs. Mais quand Robyn fait la connaissance de Mehb, tout va changer : cette étrange enfant à la faculté de se changer en louve une fois la nuit venue...

L’amitié naissante entre les deux enfants, leurs différences, les apriori : tout cela aura-t-il raison de ce qui semble les lier ? Un thème profond, un dessin original : « Le peuple des loups » a toutes les qualités pour s’imposer comme un futur classique du genre...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BRENDAN ET LE SECRETS DE KELLS (L'inspiration irlandaise irrigue ces deux films : culture, nature, identité... Voyage garanti !) ou encore SHREK (Oublier les préjugés, faire confiance à l'étranger, découvrir l'inconnu... Belles idées au cour de ces deux films d'animation qui n'oublient pas l'humour et l'aventure.).

Cela ne vous aura sans doute pas échappé : « Le peuple des loups » manie la métaphore avec finesse mais profondeur. L’histoire se déroule au cœur d’un 17e siècle durant lequel l’occupant anglais a cherché par tous les moyens à domestiquer l’âme de l’Irlande et la fougue rebelle voire sauvage de ses habitants. La traque des loups dans le film, c’est aussi et surtout celle d’un peuple indomptable qui, durant les décennies et les siècles suivants, a donné bien du fil à retordre à la couronne britannique...

Tomm Moore, (cette fois épaulé par Ross Stewart), boucle ici un triptyque entamé avec « Brendan et le secret de Kells » en 2009 et « Le chant de la mer » en 2014. A chaque fois, le réalisateur se base sur de vieux textes traditionnels irlandais que le temps a patiné et romancé mais qui s’inspirent toujours de faits ou des lieux bien réels... Vous l’avez-vu, la nature joue à l’écran un rôle majeur : elle est célébrée, exacerbée, devenant un personnage à part entière. Une philosophie qui rappelle directement celle de Hayao Miyazaki dont la faune, la flore et les créatures fantastiques qui les peuplent sont des influences majeures, sans cesse confrontées au monde des humains. Mais, tout en étant totalement assumée, cette référence n’est pas la plus importante aux yeux de Tomm Moore.

Il a en effet découvert le cinéma du maître japonais sur le tard, étant plutôt bercé par le cinéma d’animation venu d’Europe de l’Est et plus particulièrement celui de Marcell Jankovics. Ce réalisateur hongrois, (Palme d’Or du court-métrage à Cannes en 1977 pour « La lutte »), est relativement inconnu aux yeux du grand public mais il est un auteur majeur du genre. Le cinéaste a notamment signé « Le Roi Kacor », « Le fils de la jument blanche » ou « Une chanson sur le pays des merveilles », dans lesquels on retrouve tout ce qui nourrit l’œuvre de Moore... Il y ajoute un goût esthétique prononcé pour l’art contemporain, les formes géométriques ou les couleurs qui peuplent par exemple les tableaux de Gustav Klimt...

Si je n'avais pas nécessairement adoré Le Chant de la mer, je dois dire que le nouveau film de Tomm Moore m'a beaucoup plus convaincu. Déjà visuellement c'est encore une fois sublime, ça fait plaisir de voir un dessin animé aussi flamboyant. Et je dois dire que je pense ...

Jeune Robyn d'Angleterre, petit moineau à l'esprit aventureux et au tempérament fougueux, mais enfermée en cage par l'amour d'un père et la cruauté inhérente au monde. Sauvage Mebh d'Irlande, fille-louve sans peur au coeur pur, mais menacée par l'aveuglement humain et le ...

Titre Irlandais (Robyn et le souffle de la nature, ou Breath of the Wild si vous n'avez pas compris la référence) Hier, J’ai entendu un appel, Protégé du froid, prisonnier dans une maison, j’ai décidé de me laisser emporter par le rêve, loin de la belle civilisation ...