LE DÎNER DE CONS

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Si les noms de Juste Leblanc et Marlène Sasseur vous sont familiers c’est que vous avez vu au moins une fois Le Diner de cons. Sinon on vous laisse le plaisir de faire leur connaissance avec cette comédie, qui, avec quelque 9 millions, d’entrées, s’est classée en deuxième place du box-office français en 1998 juste derrière Titanic.

L’immense succès public a été accompagné par pas moins de trois César : meilleur acteur pour Jacques Villeret, meilleur acteur dans un second rôle pour Daniel Prévost et meilleure adaptation pour Francis Veber. Veber, qui se charge également de la réalisation, porte en effet à l’écran sa pièce qui avait triomphé pendant plus de trois ans sur les planches à Paris.

Si lundi c’est ravioli, mercredi c’est dîner de cons pour Pierre Brochant, un éditeur parisien incarné par Thierry Lhermitte, et un groupe d’amis. La petite bande convie lors de ces repas un abruti de compétition déniché par l’un d’eux et prend plaisir à mesurer la profondeur de sa connerie. La nouvelle prise pour le dîner à venir, un certain François Pignon, campé par Jacques Villeret, va se révéler un véritable « champion du monde » en matière de boulettes, un de ceux qui ne se reposent jamais…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE DINNER (Le remake américain du Dîner de cons réalisé douze ans après l'original.) ou encore LES FUGITIFS (Une autre des comédies de Francis Veber qui met en scène son personnage François Pignon, incarné ici par Pierre Richard).

Francis Veber qui a réalisé notamment  La Chèvre et Les Fugitifs adapte donc sa propre pièce et n’a pas hésité à réduire l’oeuvre théâtrale qui durait deux heures et quart à un film d’a peine une heure vingt. Veber affirme qu’il se sent plus homme de cinéma qu'auteur dramatique. « J'étais content, dit-il, de retrouver la rapidité du cinéma, même si c'était parfois dur de couper des scènes ou des répliques alors que j'entendais encore les rires qu'elles avaient provoqués. » Un autre plaisir pour le metteur en scène a été de filmer pour la première fois en CinémaScope, le format idéal selon lui, « parce qu'il peut faire du visage de Villeret un pays passionnant. »

Si Le Dîner de cons et son festival de gags déclenche le rire des spectateurs, les comédiens, eux, ne gardent pas le souvenir d’un tournage détendu.  Thierry Lhermitte explique que Francis Veber fait en sorte d'obtenir ce qu'il veut très précisément. « On n'est pas dans le genre de film où il y a de l’improvisation, raconte-t-il. Ici, on est au service d'un scénario écrit à la virgule près. » Francis Huster se souvient que la scène du fou-rire a nécessité 28 prises et que pour d’autres plans le réalisateur a été jusqu'à demander 40 prises ! Selon Jacques Villeret, « Ce fut 98 % de boulot et 2 % de rigolade. »

Francis Veber est justement intarissable sur les qualités de comédien et la palette de Jacques Villeret qui avait déjà interprété Pignon sur les planches. « Personne d'autre n'aurait pu jouer le personnage, explique-t-il.  Villeret, poétique, donne à la connerie de Pignon une vraie profondeur. »  Mais au fait, qu’est-ce que la connerie ? Veber constate que c’est un mot qui change avec les adjectifs: "brave con", "sale con", "vieux con »…Pour lui la connerie « c'est l'absence de timing: une impossibilité d'entendre ce qui se dit et de s'adapter à ce qui se passe à un moment précis. Mais cette inadaptation est plus ou moins constante. Et on est toujours le con de quelqu’un. »

A l’origine Le dîner de cons est une pièce de Francis Veber : hilarante. L’auteur en a lui-même réalisé l’adaptation cinématographique. Franchement, qui ne l’a pas vu ??? Disons-le tout net, d’un point de vue strictement cinématographique, il n’y a pas de quoi ...

Cher Francis, Je vous écris cette petite lettre pour vous remercier. Vous dire merci pour les nombreux fous rires à gorge déployée que vous m'avez offerts, années après années, au cours d'un Dîner de Cons de haute volée. L'Everest de votre filmographie, pour moi. Votre ...

Certaines comédies nulles à chier sont hissées par les critiques thuriféraires populacières à la plus haute marche du podium, et à l'inverse, d'autres œuvres cultissimes ne sont pas cotées comme elles le méritent. C'est le cas du "Diner de cons", qui ne bénéficie pas ...