LBJ

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Si John Fitzgerald Kennedy et Richard Nixon sont encore dans les consciences pour les raisons d’assassinat et de trahison que l’on connaît, il n’en va pas de même pour Lyndon Baines Johnson, peu représenté au cinéma. C’est chose faite avec LBJ, un biopic on ne peut plus fidèle du 36e président des Etats Unis. On y suit le parcours politique de ce fervent démocrate, qui, après avoir été chef de parti au Sénat et colistier de Kennedy pendant l’élection présidentielle de 1960, prendra sa place après le meurtre de  ce dernier en novembre 1963 pour obtenir ensuite un deuxième mandat jusqu’en janvier 1969.

Suivant à la lettre l’évolution de Johnson vers le poste suprême, LBJ est un film si didactique qu’on croirait voir la fiche Wikipedia s’animer !  Un peu, finalement à l’image d’autres biopics présidentiels comme le Lincoln de Spielberg ou le Nixon d’Oliver Stone. Rob Reiner, réalisateur de Quand Harry rencontre Sally et Misery, focalise son objectif sur le jeu totalement impliqué de Woody Harrelson qui, pour l’occasion, s’est grimé le visage en essayant de ressembler au mieux à celui qui continua d’honorer la politique de Kennedy en faisant passer une loi sur les droits civiques comme le montre le film.

Mais, surtout, Woody compose un personnage complexe, parfois aussi vulgaire dans son comportement qu’un Donald Trump, hanté à l’idée de ne pas être aimé de tous et qui doutait (du moins au début) d’assurer au mieux son statut d’homme d'Etat le plus important de la planète

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JFK (L'enquête trépidante et paranoïaque sur l'assassinat de Kennedy.) ou encore NIXON (Un biopic inspiré de Richard Nixon par le réalisateur de JFK).

Avant d’entrer dans sa phase de tournage en septembre 2015 à la Nouvelle Orléans, Dallas et Washington, LBJ faisait partie de la fameuse Blacklist. Soit un recensement des meilleurs scénarios achetés par les studios mais que ceux-ci tardent à produire. Jusqu’à ce que certains d’entre eux soient sortit du lot par une centaine de cadres et de producteurs d’Hollywood qui, chaque année, votent pour leurs « dix scripts préférés non produits » afin de les mettre en avant. 

Ce fut ainsi le cas pour – au hasard de cette longue liste noire d’à peu près mille scripts – The social Network de David Fincher, There Will be blood de Paul Thomas Anderson, Slumdog Millionaire de Danny Boyle, Hunger Games de Gary Ross, Very Bad Trip de Todd Philipps et même - mais oui, mais oui -  l’impensable Abraham Lincoln, Chasseur de vampire de Timur Bekmanbetov.

Et si,  contrairement à Nixon et Kennedy, Lyndon Jonhson a été peu incarné dans des films (citions quand même Liev Schreiber dans  Le Majordome de Lee Daniels,  Donald Moffat dans l’Etoffe des héros de Philip Kaufman, John Carrol Lynch dans Jackie de Pablo Larrain et surtout Michael Gambon dans Path of War de John Frankenheimmer)  les hasard du calendrier font que Bryan Cranston, le Walter White de Breaking Bad, a lui  aussi joué le rôle dans All The Way, autre biopic johnsonnien produit pour la télé américaine par Jay Roach la même année que le LBJ de Rob Reiner.

Cliente des biopics politiques ,je n ai pas été déçue Le début est un peu ennuyeux jusqu au moment où il agit en tant que président Prendre la suite de Kennedy sans y être préparé n a pas du être une chose aisée mais le président Johnson se rattrape en faisant passer ...