LA VERÓNICA

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Pour certaines jeunes filles, épouser un footballeur star est le rêve d’une vie... Argent, voyages, marques de luxe, soirée : cette vie-là peut être la voie vers un destin tout en paillettes, dont les réseaux sociaux sont le parfait vecteur. Attention toutefois à l’envers du décor... C’est ce que va découvrir Veronica, l’héroine malheureuse du film qui va suivre.

Veronica, mannequin célèbre, a épousé un joueur chilien et partage son quotidien idyllique sur Instagram avec ses millions de followers. Mais quand ressurgit une enquête la mettant en cause dans la mort suspecte de sa première fille, Veronica va découvrir l’enfer que peut (aussi) être Internet...

Voilà une fable cruelle sur notre époque, celle où les frontières entre vie privée et publique ont été peu à peu abolies, où le mensonge cohabite avec l’impudeur, où chacun peut fouiller dans l’intimité de l’autre avec souvent le consentement de ce dernier ! A noter la performance de l’actrice Mariana Di Girolamo, quasiment de tous les plans...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SANS FILTRE (Influenceuse à domicile ou en croisière, attention au revers de la médaille du star-système, quand de vieux dossiers ou un retournement de situation surviennent...) ou encore SWEAT (Clic, post et buzz sont les trois piliers de la notoriété sur le web ou les réseaux sociaux. Parfois malheureusement, celles et ceux qui s'y adonnent doivent en payer le prix...).

Influenceur ou influenceuse. Une « profession » sortie de nulle part et qui, avant d’y retourner, s’est imposée comme une sorte d’Eldorado numérique pour des millions d’adolescents... Grâce aux réseaux sociaux, ces femmes et ces hommes, (souvent jeunes), s’affichent à longueur de post en ne cachant rien de leur quotidien, profitant de cette exposition pour faire la promotion de produits divers et variés... Dans « La Veronica », c’est un mannequin épouse de footballeur qui passe son temps en ligne, vantant sa vie de rêve pour gagner encore et toujours plus de followers. Folie ? Mégalomanie ? Inconscience ? Solitude ? Sans doute un peu de tout cela et bien entendu un terrible retour de boomerang quand, soudain, la vie de Veronica va déraper vers le sordide.

Le film « Sweat » de Magnus Von Horn en 2020 décrivait quant à lui la descente aux enfers d’une jeune coach sportive, suivie par plus de 600 000 personnes. Tout irait pour le mieux dans ce monde virtuel si, justement, Sylwia ne se sentait pas affreusement seule, observée par tous ces anonymes... Quand elle s’en émeut en larmes auprès de ses « fans », elle reçoit en retour un flot de haine et d’insulte qui ne va qu’accentuer son désarroi, d’autant qu’un harceleur se joint à ce jeu de massacre et semble l’observer de très très près...

Influenceuses et influenceurs encore dans « Sans filtre » du Suédois Ruben Oslund sorti sur nos écrans à l’automne 2022 après avoir reçu la Palme d’Or, (sa 2e après « The square » en 2017), au mois de mai à Cannes cette année-là... Le film raconte comment un jeune couple de mannequins, idoles des réseaux sociaux, va embarquer pour une croisière sur un yacht de luxe naviguant dans des eaux cristallines... Le voyage va cependant virer au naufrage au cours d’une violente tempête. Riches et domestiques se retrouvent alors sur le même bateau et la lutte des classes passe bel et bien par-dessus bord ! Oubliées les apparences, l’argent, la célébrité : c’est désormais le règne du chacun pour soi...

Leonardo Medel est l'auteur du premier film virtuel chilien, en 2016. Un univers dont il n'est pas si loin dans La Verónica puisque ce long-métrage s'attache à une femme de footballeur dont le seul intérêt semble être d'augmenter son nombre de followers sur les réseaux sociaux. ...

C’est une réalisation de Leonardo Medel qui retrouve son actrice fétiche Mariana Di Girólamo. Il a écrit le scénario. Cette année le cinéma chilien n'est pas un reste avec plusieurs films qui sont déjà sortis sur nos écrans comme récemment Je tremble ô Matador. ...

Deux points me semblent importants à souligner pour le futur spectateur, qui ne sont pas trop abordés dans les synopsis que j'ai lus. Premièrement, le propos du film ne se résume pas à une critique du rôle des réseaux sociaux (encore moins du football) ; il s'agit de la ...